Rejets illicites d’hydrocarbures au large de Marseille

24 avril 2010

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Un cargo ne peut naviguer à vide donc quand il n’a pas de marchandise il remplit ses cuves d’eau de mer et se doit (loi maritime) de les vidanger dans des ports de commerces. Bien sur ces cargos transportent toutes sortes de marchandises leurs cuves sont souillées et l’eau contenue polluée, la vidange effectuée a un coût et les plus « pourris » n’hésitent pas à dégazer aux larges des cotes plutôt que d’utiliser des structures payantes et souvent longues. La course aux temps est imposée par des armateurs peu scrupuleux et les capitaines venus de pays pauvres qui sont sous-payés acceptent sans hésiter de ballaster en mer.

Un cargo a été pris jeudi après-midi en flagrant délit de rejet illicite d’hydrocarbures dans les eaux territoriales françaises au large des Bouches-du-Rhône, a-t-on appris hier auprès de la préfecture maritime de Méditerranée. Le navire a été dérouté vers le port de Fos-sur-Mer pour y subir une inspection, alors que l’enquête a été confiée à la gendarmerie maritime de Port-de-Bouc.

C’est un avion « Polmar » de la Direction régionale garde-côtes des douanes de Méditerranée qui a repéré une nappe d’hydrocarbures de 22km de long et 20m de large s’étendant entre Toulon et Marseille, au sud de La Ciotat, et provenant du cargo « SDS Rain » battant pavillon italien.

Alerté, le parquet de Marseille, territorialement compétent, a ordonné le déroutement du « SDS Rain » vers Fos-sur-Mer, près de Marseille, ont précisé les Douanes et la préfecture de Méditerranée. Un hélicoptère Dauphin de la Marine nationale et le patrouilleur de service public « Grèbe » ont procédé à ce déroutement. La vedette de la gendarmerie maritime « Maury » et les hommes du peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) ont pris en charge le cargo à son arrivée au port.

Le « SDS Rain » était parti jeudi matin du port de Fos-de-Mer à destination de la Turquie. Selon les Douanes, la surveillance aérienne a permis d’identifier en 2009 pas moins de 168 cas de pollution maritime.

Nettoyage du fond du port de plaisance de Bonifacio…

10 mars 2010

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L’opération semble simple mais pourtant la mise en œuvre est un vrai chantier d’envergure : nettoyer le fond du port de plaisance de Bonifacio.

La nouvelle direction du port par mon pote Michel Mallaroni en est à l’origine et il a réussi à fédérer une partie des professionnels de la mer pour que chacun donne la main. Une dizaine de plongeurs, des mains à terre pour hisser les rejets des plus atypiques et le tout malgré des conditions polaires dans la bonne humeur et la fraternité des gens de mer.

Pour certains je les retrouve avec beaucoup de fierté plongeurs professionnels alors qu’ ils ont démarré leurs premières bulles dans mon école de plongée, la roue tourne et le sablier du temps s’écoule inexorablement.

En une première journée 6 bennes complètes ont été remplies, des pneus en veux-tu en voilà, des filets abandonnés, batteries, des bouteilles en verres et plastiques par douzaines et même un poêle à mazout !

Un plan d’eau qu’il soit salé ou non est la facilité rapide pour y cacher des déchets encombrants, un coup de pied discret et hop, ni vu ni connu.

Que faire pour faire changer les mentalités ?

J’ai plongé dans beaucoup de port du monde entier et chaque fois la même désolation, des tonnes d’immondices qui jonchent le fond !

J’ai vu des pêcheurs en Afrique du nord jeter dans l’eau du port leurs huiles de vidange, j’ai vu des tonnes de munitions entreposées dans le fond d’un port rempli de touristes en été !

Je pourrai continuer longtemps mais cela ne fera pas avancer le « schmiblick »

De temps à autre quand je suis reçu dans les écoles j’essaie en plus de ma croisade sur la « différence » de lancer le débat sur la protection de notre espace vitale, la nature.

Demain rebelote pour une autre journée de plongée nettoyage, donc à votre tour prenez votre bâton de pèlerin et faites que tout en chacun comprenne, qu’en  étant attentif ce n’est pas la planète que l’on protège mais notre espèce, « l’omo vulgaris bipédus » (mono pédus voir sanspédus pour d’autres !!!)

PS : Ok Jo Zef si on trouve une vieille poêle à crêpes on te l’a met de côté !!!