Camp savik

4 juillet 2017

Camp Qitermiuguit

22 juin 2017
 
 
Pas de nuit, pas de bruit, le cliché a été pris a 1h30 du matin. Si voyager ce n’est pas changer de pays mais de monde alors nous effectuons un sacré voyage.
La quantité d’icebergs qui explosent est phénoménale, on se croirait pendant une nuit bleue corse ! Ces mastodontes de glace sous l’effet de l’été qui s’installe accumulent de l’eau de ruissellement qui les font exploser dans un bruit indescriptible, puis un grand silence s’en suit…
 
Notre premier bivouac sous tente est une pure merveille, c’est un petit îlot en plein milieu du détroit d’Ata, qui sert de repaire aux oies Eider. La marée est importante et il faut être vigilant pour que nos embarcations ne se retrouvent pas en mauvaise posture sur des roches saillantes. Nous avons joué avec le constant courant de sud et des morceaux de bout assez long qui ont permis à Apoutsiaq et Immaqa de flotter pendant notre escale.
 
Ce matin nous rangeons, plions, anticipons, la journée va être longue. La température avoisine les 4°, Karin qui ne dit rien, semble souffrir du froid, mais elle a compris qu’ici le verbe se plaindre n’avait pas sa place. Vers 8h45 nous glissons entre les « glaçons », un phoque peu farouche se laisse approcher puis ce sera au tour des oies et d’autres plumeux aux noms inconnus. Finalement vers 16h nous trouvons une belle plage qui sera notre refuge d’une nuit qui ne viendra pas. Rapidement montée, pour éviter d’être la proie d’une quantité indescriptible de moustiques, notre tente devient la forteresse des aventuriers du temps qui « est ». Un morceau d’iceberg millénaire fondu infuse du thé du Labrador et devant un spectacle d’une beauté exceptionnelle nous savourons ce beau voyage.
 
Prenez soin de vous, boiter n’est qu’une manière de voir la vie, le plus important est de savoir conjuguer le verbe vivre.
 
Bises des 3 Freeman…

Au milieu des icebergs

2 mai 2014

Comment ne pas être tenté de naviguer au milieu des icebergs, l’équipe au complet a pris place à bord d’un bateau de pêche au nom surprenant: Frank! Le hasard n’existe pas, ce ne sont que des connexions diraient certains. Le froid nous accompagne mais la grâce est telle que pour rien au monde personne ne laisserait sa place. Une belle série de photos rien que pour vous. Demain une belle balade avec les chiens de traineau nous attend… A pluche.

Surprenant non?

Surprenant non?

Comptez au moins entre 7 et 9 fois sa hauteur immergée! Celui-ci doit reposer sur un fond de 500mts minimum!

Comptez au moins entre 7 et 9 fois sa hauteur immergée! Celui-ci doit reposer sur un fond de 500mts minimum!

Ange affronte la bise polaire en haut du roof.

Ange affronte la bise polaire en haut du roof.

Un tombeau où réside notre patrimoine sur des milliers d'années.

Un tombeau où réside notre patrimoine sur des milliers d'années.

Kéops version congélateur!

Khéops version congélateur!

Sculpture improbable.

Sculpture improbable.

Encore un autre type de glace...

Encore un autre type de glace...

Parole de mascotte que des glaces à l'eau, tu parles d'un pays toua!

Parole de mascotte que des glaces à l'eau, tu parles d'un pays toua!

Niko à la photo.

Niko à la photo.

Le dauphin des glaces.

27 avril 2014

Ici les nuits ne sont qu’excuses au soleil pour se cacher derrière un iceberg afin de mieux surprendre le rêveur d’un monde meilleur, je vous le promets au pays d’apoutiaq il paraît plus que parfait. La matinée sera consacrée à remplir la cambuse car notre point de ravitaillement sera fermé pour le week-end. Les jeunes du village nous ont adopté, dans l’axe de la salle de sport nous sommes interpellés, comment refuser leur appel ! Les enfants sont d’une éducation déconcertante, ils savent jouer avec beaucoup de respect, Pascal a encore droit à sa salve d’autographe, alors que les plus audacieux explique aux nouveaux mon p’tit truc « différent ». La barrière de la langue est balayée par les sourires et les regards complices, ma prothèse intrigue, ils veulent comprendre le fonctionnement de ce bout de vie perdu. Ni une ni deux, les tabous sont mis au congélateur, je vous prie de croire qu’ici il est grand, et je dénude « Magui- bol » ! Ils veulent tous la soupeser, la sentir, les plus petits y plongent les jambes… Les rires inondent la salle, soudain, ma mémoire se décongèle et je déniche au fond du sac une pile de carte postale de l’association, tous en veulent… La journée pourrait s’arrêter là mais le grand beau temps qui inonde la bande des éclopés nous tente pour une nouvelle immersion. L’équipe de tournage de CCTV ne nous lâche plus, ils ont annulé leur vol retour pour rester avec nous, Yu Jiang la directrice de projet est très attachante et sait nous convaincre. Un drone va faire parti des images de l’après-midi, le vent a certainement rejoint d’autre latitude, il nous a confié son copain le soleil pas trop habitué à la vie polaire. La préparation du matériel semble plus simple, mais la concentration doit être à son plus haut niveau, Thierry va tenter « l’impossible » !!! Le protocole est toujours le même, avec Niko, nous nous immergeons en premier pour pousser les « glaçons » puis une fois à bonne distance de sécurité, le Dolfinu s’élance avec aujourd’hui un petit détail : « il sera habillé que d’un maillot » !!! Pour ce défi hors norme ce n’est pas de l’improvisation, depuis plus de 6 mois, tous les jours il s’est entrainé à nager en simple appareil dans des rivières hivernales corses. La tension monte d’un cran, hier au briefing de la séance de nage j’ai réexpliqué en détail les risques encourus, tout le monde va avoir sa tache en cas de « soucis », Pascal, Ange, Alex, Patricia et même notre chanteur Francis seront là pour le plan B. Accroché à un iceberg je  donne le départ, Thierry glisse dans les entrailles d’un océan à une température vertigineuse :-1,6°. Ma crainte est double, le premier est la blessure par un bout de glace tranchant, hier ma combinaison de 7 mm a été lacéré en une fraction de seconde, la seconde est la syncope brutale qui entrainerait un coulé à pic funeste. Avec Niko nous sommes sur le qui vive, rien ne doit être laissé au hasard. Thierry ondule, vibre il devient élément, les Dieux des glaces et des blizzards semblent vouloir le protéger. La distance entre chaque point de sécu est de moins de 70mts et à chaque fois qu’il vient à ma rencontre nous échangeons quelques regards pour vérifier sa lucidité, il semble parfait mais au bout de 18’, il prend la décision de sortir. Je suis bluffé d’une telle aisance, Thierry est entre les mains des copains, je dois m’en remettre à quelques elfes arctiques. Un bel immeuble de glace me tente, le long de sa peau marbrée je glisse dans les entrailles de la mer la plus dur au monde. Le sol est meurtri, il comporte les stigmates des géants de glaces qui trainent leur mort programmé. Une alcôve semble m’accueillir, tout est bleu vert, je stoppe ma respiration pour entendre les râles d’un iceberg agonisant. La journée repasse en boucle, merci mon Dieu de nous avoir offert toute ses souffrances encore aujourd’hui j’en ai compris les enseignements.

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Quand le corps devient l'océan...

Alex a rencontré des jeunes filles charmantes...

Alex a rencontré des jeunes filles charmantes...

Les gamins découvrent "magui bol"!

Les gamins découvrent "magui bol"!

Aucun tabou, tout est excuse pour découvrir l'inconnu.

Aucun tabou, tout est excuse pour découvrir l'inconnu.

Un grand merci à Solognac qui a habillé tout le team Défi Polaire.

Un grand merci à Solognac qui a habillé tout le team Défi Polaire.

Toujours aussi fascinant.

Toujours aussi fascinant.

Quand le corps devient océan...

Quand le corps devient océan...

Le froid est une sensation gerer par une multitude d'images de référence!

Le froid est une sensation gerer par une multitude d'images de référence!

Ange, Pascal et Francis aux petits soins à la sortie de Thierry.

Ange, Pascal et Francis aux petits soins à la sortie de Thierry.

Dernier consigne avant la plongée.

Derniere consigne avant la plongée.

Le premier bain!

26 avril 2014

Vous connaissez cet adage, un souvenir ne s’achète pas il se vit, aujourd’hui les pages ont été écrites à l’encre de la renaissance sur une feuille blanche de partage.                                                                                                                                                     il 6h30, il neige fort sur le port d’Ilullisat, en même temps d’un petit déjeuner copieux une ambiance transforme la belle équipe, avec Niko nous planchons sur la longue et belle journée qui s’annonce. Francis à son habitude rejoint la maison du bonheur, il sent une légère tension,  aujourd’hui ce sera le grand bain. Pascal prend son café, il trépigne, la région l’a envouté, il lui faudrait plus d’une vie pour assouvir son rêve de gosse ! Mais ces grands yeux clairs sont portés sur le duo des jeunes que l’existence n’a pas épargné. Un sourire, un espoir pour la vie, n’est pas que le nom de son association, c’est aussi le fond d’écran de cette expédition engagée. Niko, ajuste son boitier pour filmer et photographier notre nageur des glaces. Mais la précipitation n’a pas sa place au pays d’apoutiaq, la moindre erreur pourrait être fatale. Vers 10h le matériel est enfin prêt, nous nous baignerons cet après-midi. Une petite balade est prévue jusqu’au sommet de la ville qui domine le golfe de Disko. Là-bas au large se déversent les plus gros icebergs de l’hémisphère Nord, la vue nous pénètre ce n’est plus une page virtuelle, le froid vif nous explique l’histoire de ces mastodontes millénaires. Notre balade nous fait passer devant la sortie d’une école, ici les gamins n’ont pas trop la chance de croiser des « autres », en plus, ceux-là ont un « truc » de plus ou de moins. Mon frère de glace parle couramment le groenlandais et il explique qui est qui. Les enfants sont déchainés, nos différences les amusent, ici le vice n’a pas encore touché la jeunesse. Ils comprennent d’un coup le parcours de Pascal qui s’improvise gardien polaire, le ballon ne peut rebondir sur la glace mais l’ambiance est olympienne, les rires envahissent le stade. Ange signe des autographes, Alex devient la star, ici ils n’ont jamais vu de black ! Niko leur donne rendez-vous à 15h, ils seront à l’heure. Des broches à glace sont improvisées, corde de rappel, le protocole prend place, tout doit être prévu. Le plan A sera le binôme du plan B voir C ! L’équipe de TF1 est rejoint par une caméra chinoise qui veut tout savoir de nous tous, la pression monte d’un cran. Pascal joue le rôle d’habilleur, Fred le caméraman pour un bref instant l’assiste, tout doit être étanche la température de la mer est de -1°. Je ne vous cache pas que l’émotion essaie de prendre place dans ma combi mais le vide chasse cet intrus, Niko me rejoint nous partons en repérage. Après 40 ans de plongée je caresse mon premier iceberg, j’ai les yeux qui sont humides. Là haut le cancer a failli les envoyer aux pays des anges, Thierry et moi revenons de loin, la vie est plus fort que tout. Au bout d’une demi heure nous refaisons surface  U Dolfinu enfin s’immerge, je joue le rôle de chasse glaçons puis la mer est libre de glace, que vivent ces rêves et ceux des enfants de l’association Un espoir un sourire pour la vie.

Tout les enfants du village sont venus nous prêter main forte.

Tout les enfants du village sont venus nous prêter main forte.

Ok tout va bien!

Ok tout va bien!

Le fond pullule de vie, ici une sorte de grondin.

Le fond pullule de vie, ici une sorte de grondin.

Je dois ouvrir un passage pour Thierry.

Je dois ouvrir un passage pour Thierry.

Pascal ose le bain.

Pascal ose le bain.

No comment!

No comment!

No comment bis!!!

No comment bis!!!