Arrivée de Frank & Dumé et remerciements

23 janvier 2006 par webmaster Laisser une réponse »

medailleUn peu moins de 24 heures qu’on est arrivé, »retour arriere » : la nuit est pluvieuse comme d’hab, la houle semble se calmer le vent aussi, au petit jour mademoiselle « L' » vient encore nous rendre visite. Les lumières de l’île sont invisibles tellement la pluie est violente pourtant on la sent elle nous tend les bras avec ses joies et ses pièges car en plus de tous les problèmes de navigation habituels se rajoute les problèmes d’approches côtières. Les hauts fonds et les contre-courants. La nuit fut interminable, le rêve nous tend les bras mais on a peur. Ce serait terrible d’échouer si près du but, on commence à voir les premières villas blanches, on devine même sur notre tribord le reef et ses brisants mais on avance, le vent au petit jour se renforce ainsi que la houle. Ce sera fort jusqu’a l’arrivée, l’Atlantique ne nous épargnera donc pas, il boira notre énergie jusqu’à la lie.

Soudain le téléphone sonne l’organisation,le bonheur, vient à notre rencontre, les journalistes nous harcèlent, tout le monde nous donne déjà arrivés alors qu’il y a encore 5 nautiques, on pense au matos de fortune qu’ils tiennent encore le coup, un mât dans cette houle terrible avec le pavillon de bout de vie et un pavilon Corse énorme. Oui ils sont là, ce sont nos proches, on ne sait même plus quoi faire tellement le bonheur est grand. Leurs sourires nous illuminent, nous réénergisent, on y croit c’est là. Le cap de Shirley point-est passé, la sirène est déclanchée, c’est fini. Je fait péter un feu de détresse merci la vie on est arrivé et en bonne état. Nous pénétrons dans la rade de English harbour, les bateaux au mouillage déclenchent leur sirène. Les gens sont venus nombreux, à notre surprise le ponton d’accueil est noir de monde mais seul le regard de nos proches nous importent, je met un point d’honneur pour que ce soit mon pére qui prenne nos amarres…DE MA BLESSURE A JAILLI UN OCEAN DE
LIBERTE.

Remerciements : Napadélice, qui nous a suivi pendant quelques jours, Mademoiselle « L » notre pétrel ange gardien de « Bout de vie », à Dame Atlantique notre maître de stage qui nous a acceptée comme élève, à tous les cargos qui nous ont évité, au voilier australien qui de nuit nous a tenu compagnie par radio sans jamais croire qu’on était à la rame, à vous tous à terre qui nous ont soutenu et cru en nous, à tous les journalistes qui nous ont soutenu, nous soutiennent et nous soutiendrons (à tous ceux qui nous ont pris pour des billes tant mieux de votre non-soutient, vos papiers ne sont pas du tout lu sur l’atlantique par nos amis), à tous les mammifères qui nous ont approché sans nous toucher et à mon prof de Français qui m’a permis d’écrire tout au long de ce voyage le journal de bord sans aucune faute de français !!!

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