Je pense, donc je fuis!

18 décembre 2011 par Frank Laisser une réponse »
Quand je serai grand, je voudrais être un enfant!!!

Quand je serai grand, je voudrais être un enfant!!!

Les livres de Sylvain Tesson m’ont révélé ma passion d’écrire, j’ai compris que mes mots n’étaient pas issus de  folies, mais d’envies de découvertes. Être charnel avec une page écrite, sensuel avec une épigramme douloureuse, comprendre que le mot s’accorde souvent avec les maux.

L’océan m’a offert son antre, l’arrogance était dans mon sac étanche et puis de rame en rame j’ai ouvert ma besace et foutu pardessus bord son contenu. Je suis devenu pieux. Dieu était une crête d’écume, les icones priées portaient des plumes : Saint pétrel, Saint puffin. Depuis chaque jour je me recueille en son église que quelques païens appellent nature.

L’amour de ma « Vrai » m’a amené au pays de la sagesse, de l’homme libre qui sait aimer sans être en cage. Ne pas vivre au quotidien pour laisser à nos anges gardiens le temps de s’enlacer.

Le blizzard arctique est un banc d’école, j’y suis assez mauvais élève, toujours à vouloir fondre la glace avec le prof, j’ai souffert de sa frigidité. Je croyais que souffrance se conjuguait au passé, alors j’ai dû apprendre le temps présent. J’ai mal, tu as mal, il a mal… Nous avons mal.

« Dumé » ce grand frère qui sait m’élever, me rassurer, transformer ma rage en force et qui par nos heurts fraternels m’a réconcilié avec les hommes. Les vrais, ceux qui vibrent d’être simplement eux-mêmes, sans aucun mimétisme.

Une vieille dame sacrément ours m’a amené en balade, j’y lisais du Jack London, je croyais que Cochise était un bon Indien et que Buffalo Bill un méchant chasseur sans pitié. Un serpent boueux m’a mordu au plus profond de mon âme. Je sentais son poison couler dans mes veines et puis j’ai imploré les arbres, les nuages, les orages, les vents contraires. Miracle, mes vœux se sont exhaussés et j’ai guéri. Je m’en suis réchappé libre et fier de m’être étreint avec une sacrée squaw : Solitude de mes jours et de mes nuits…

Ma fille Alice est la plus belle, car je ne l’a connais pas ! Souvent quand j’imagine ses yeux, j’invente sa voix, je ris des bêtises qu’un jour on fera peut-être ensemble. On ira piquer le chariot du Père Noël imposteur qui dès leurs plus jeunes âges trompe les petits enfants. On parlera avec les étoiles qui lui diront la vérité. On sautera dans les plus grandes flaques boueuses, on ira piquer des bonbons au super marché et je lui apprendrai le verbe aimer et détester l’adjectif acheté…

Les petites sœurs et frères de ma croisade qui en se confiant, en pleurant, en doutant, se transforment en miroir. Je revois ma souffrance, ma différence, cette injustice avec ce refrain « Du pourquoi moi ». La semaine passée à leur côté  est une prise de calmant homéopathique, sans séquelle grave pour mon organisme. Pas d’effet secondaire, que du bonheur à l’instantané. Un hymne à la vie qui aux yeux  des « Validus tristus » est  teinté de noir. Etre entier de son âme est un bonheur que peu ont la chance de réaliser. Les 7 milliards d’autres pourraient prendre la carte Bout de Vie, beaucoup sont amputés.

La vie est une cabane en bois, perdue au milieu d’une forêt boréale. On sort, en rêvant de liberté, on revient pour y trouver refuge. La porte doit être ouverte, sans serrure. Confiance et intuition, entre chien et loup. Mon isba flotte, les marins l’appellent  bateau. Ma maisonnette est si petite que je peux à peine la partager avec mon confident Jo Zef. Certains y voient une peluche, alors que c’est mon maître de cérémonie. Ses silences sont mes cours du soir et de mes nuits, sa sagesse est profonde car infantile et si je le serre de temps à autre c’est très certainement pour entendre ses légendes qu’il connait depuis la nuit des temps car il est immortel.

6 commentaires

  1. Rania Salem dit :

    Je peux partager svp??

  2. Frank Bruno dit :

    Avec un grand plaisir.

  3. Rania Salem dit :

    Bonsoir, merci je veux en coller une à quelqu’un au fait

  4. Stival dit :

    Très beau texte encore ainsi que cette phrase

     » Dumé » ce grand frère qui sait m’élever, me rassurer, transformer ma rage en force et qui par nos heurts fraternels m’a réconcilié avec les hommes. »

  5. f.festor dit :

    Plus tu prends de l’age plus tu deviens bon… Superbe texte!

  6. Frank dit :

    Merci amiral Festor… Je souris car le peu que j’ai fréquenté l’école j’avais toujours des zéros en français…
    A pluche

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