Liamé la princesse aux pieds nus: suite 2

13 novembre 2009

../.. Bien que son cœur saignait, elle baissait la tête et se résignait à un grand et profond silence.

A l’oreille il lui susurra : « C’est de l’intérêt de la piève et puis c’est un Pisan et se sont de fins commerçants, va ma fille, tu seras riche et puissante ».

La princesse avait mal mais sa très stricte éducation lui empêchait de le contredire, elle rêvait de liberté on la mettait en prison !

Les fiançailles durèrent toute la nuit, les princes des pièves les plus éloignés étaient venus, plusieurs jours de marche pour certains, d’autres avaient plus vite fait par la mer.

Du cap Corse à Pertusato, de la plaine orientale au Niolu, de Balagne à la Castagniccia, du Giunssani à l’Alta Rocca, les clans étaient réunis. Sur cette île de beauté la discorde était depuis des siècles la gouvernante et ces fiançailles était une sorte de pacte de paix.

Pour combien de jours de semaines d’années ? Nul ne pouvait le deviner.

Au lendemain du festin alors que tout le monde dormait pour se remettre de ce « goinfrage » la princesse avec la complicité du vieil écuyer fugua sur son cheval pour retrouver sa liberté, elle alla se jeter dans un torrent glacé pour purifier son corps et son âme, les odeurs du maquis l’enivraient de nouveau et elle ne savait plus si elle pleurait de joie ou de désespoir.

Un merle bleu venait se poser à ses pieds, il chantait l’aubade qu’elle connaissait par coeur mais comme à chaque fois elle succombait à son charme.

De sa cachette elle dominait la vallée où était implanté le château, elle devinait les premiers invités qui reprenaient la longue route pour rejoindre leurs régions.

Tout derrière la mer méditerranée à perte de vue.

Chapitre II

Dieu que ces Maures sont coriaces ! Faites armer les couleuvrines, vite plus vite il faut les surprendre. La mort plutôt que le déshonneur !!!

Là bas de l’autre coté de la mer un corsaire était en train de se battre pour la vie de ses hommes.

Cette bataille en terre Perse n’en finissait plus, la religion avait tout gangrené, lui le chevalier des causes perdues était venu délivrer un sage qui était prisonnier depuis bien longtemps.

Joseph de Zerubia, c’était son nom, n’avait plus de famille une sombre histoire l’avait rendue solitaire, et comme le loup il était parti errer, non pas dans les forêts mais bien sur les mers. Sa famille il se l’était construite, c’était son équipage, sa maîtresse c’était la mer et son confident sa vieille frégate le Santa Liberta. Cette felouque avait appartenu au Bey d’Alger, ce riche pacha était un sanguinaire et sa cruauté avait répandu la terreur partout en Méditerranée et jusqu’à la grande république de Venise on craignait sa bannière. Dans une bataille incroyable sur l’île de la Galite il l’avait ravi au Maures qui avaient perdu beaucoup d’hommes, le récit de cette prise d’arme avait fait le tour de tout les ports et la bande du Santa Liberta était devenue une légende entre le rêve et la réalité. Dans chaque taverne après quelques cruches de mauvais vins les marins racontaient l’histoire de la Santa et chacun y rajoutait la sienne, au fil du temps le corsaire était venu un « intouchable ».

De port en port à chaque arrivée de Joseph de Zérubia on savait que les pauvres allaient manger à leur faim, il offrait des repas à qui faisait mendicité, il essayait d’aider les estropiés, il disait qu’en pillant les riches il pouvait épauler les plus démunis.

Son regard était sombre et beaucoup le craignaient mais on savait qu’il était bon et juste, il ne craignait personne car la mort ne lui faisait plus peur.

A Saint Jean D’Accre il s’était donné pour mission de délivrer un vieux sage, ces geôliers le détenaient depuis des années et cet homme possédait des secrets mais il préférait croupir en prison que de dévoiler ces découvertes.

Joseph savait qu’en le délivrant il pouvait amener une certaine paix sur le bassin méditerranéen, les religions sont inventions de l’homme pour régner et porter la terreur sur les peuples, les guerres se succédaient et les famines et les épidémies avaient répandu la terreur, si il parvenait à le libérer la vérité serait mise à jour et fini le temps du mal !

L’opération était très délicate, il fallait arriver de nuit en bas de la forteresse qui avait les pieds dans la mer, à la nage et sans bruit se faufiler pour pouvoir escalader la muraille. La mission était très difficile, le moindre bruit, le moindre incident et le fort avec sa ribambelle de « chiens » se mettraient en attaque et la bataille serait terrible.

Joseph décida d’y aller seul, une longue corde lui était lové autour de son corps, une fois en haut il pourrait avec le vieil homme descendre en vitesse le long de la muraille.

La mer est noire ce soir, la lune comme prévue est cachée par les nuages, Joseph se glisse dans cette « encre » et sans une ride il nage, la distance est assez longue car le navire s’est mis au mouillage hors du golfe pour ne pas être vu, il lui faudra 2 heures pour toucher terre, comme un félin il sort de l’eau les gardes effectuent à tour de rôle une ronde et chaque tour est espacé de 25 minutes. La muraille est ancienne et les joints de chaux des vieilles pierres se sont érodés avec les tempêtes de sud, Joseph se souvient de sa jeunesse où il ne cessait de grimper sur des roches granitiques, ici ce n’est plus un jeu mais une question de survie, le garde lui passe à porté de sabre et sans attendre il s’élance à l’assaut du mur, tout se passe pour le mieux jusqu’au moment ou il ripe et un peu de mortier se détache. Le garde du haut de la tour averti par le mini « plouf  » se penche pour essayer de deviner l’intrus. Joseph habitué des oiseaux de mer imite le puffin cendré et entend dans une langue inconnu le garde pester contre le volatil diurne!

Finalement comme un chat il rejoint la prison, surpris qu’à moitié le prisonnier savait que son salut viendrait par la mer. Sans perdre de temps Joseph prend sur son dos le vieil homme décharné et se lance dans un rappel rapide comme l’éclair, la descente bien que brève ameute les « chiens » et très vite l’alarme est sonnée, tout était prévu : une chaloupe pourvue des meilleurs rameurs était déjà en route une autre équipée de tireurs à mousquets est prête à faire feu. La cloche retentie, l’alarme est donnée, les meurtrières reçoivent les canons et les tireurs mais là bas au fond de la baie surgit le Santa Liberta, avant que personne ne comprenne la felouque ouvre le feu, les rameurs souquent comme des malades, les balles fusent de toute part, d’un côté comme de l’autre la poudre fait des ravages. Finalement tout le monde rejoint le bateau ; on ramasse au plus pressé les blessés et les voiles sont établies pour sortir au plus vite du golfe qui peut être une nasse. Mais voilà devant eux trois felouques à la baniére du Bey d’Alger leur coupent la route. Ils n’ont plus le choix le bateau est lancé et c’est à l’abordage que les hommes de Joseph se lancent, le choc est violent, les coques se sont encastrées et le corps à corps transforme la mer en un lac de sang. Au sabre, au mousquet, à la hache, la vie ne tient plus à rien, les hommes tombent mutilés, défigurés, les corps sont de suite engloutis par la mer noire et blafarde. Joseph est blessé mais il ne cesse de se battre il a mis le vieil homme à l’abri du moins il le croit car dans un effroi intense il s’aperçoit qu’un maure à fracturé la trappe de la soute à voile où le sage est caché, à son tour il se jette corps et âme dans les entrailles du bateau et devine le corps de son vieil ami sans vie qui baigne dans son sang , il n’a pas le temps de réagir qu’il sent une immense douleur sur sa jambe droite, la lame du sabre ennemi vient de lui trancher son mollet droit, le sang jailli comme d’une fontaine mais l’épée transperce la cuirasse de son assaillant qui en s’écroulant lui tombe dessus.

Joseph se sent faiblir et sombre dans un longe et profond coma…/…

Suite au prochain épisode !
Dis moi Jo Zef c’est quand même bizzare ce corsaire ?
Tu serais pas un arrière arrière arrière arrière petit fils !!!
Et range moi ce couteau tu vas te couper !!!
Sacrée mascotte
A pluche !

Vis, vibre et reviens…

12 novembre 2009

025Plusieurs fois par semaine je pars en mer avec mon kayak histoire d’apprendre pas mal de chose : le physique du bonhomme, les techniques de pagaiement, les approches des berges avec l’echouement de l’embarcation, allumer un feu en toute situation, disposition du matos à bord, ma manière de pensée en endurance et depuis peu le maniement d’un cerf volant qui pourrait me tracter..

Mais ce matin avant mon départ ma « Vrai » est là, juste avant de partir au boulot, je lui tend un feutre et lui demande de m’écrire un mot sur la proue histoire que je l’ai sous les yeux.

Vis, vibre et reviens…

Que dire? Rien ! Sinon que j’ai beaucoup de chance de l’avoir rencontrée.

Depuis le week end dernier j’ai appris quelques ficelles sur le maniement de mon blog et de la vidéo et du coup vous allez pouvoir profiter de temps à autre d’un peu d’action derrière votre écran.

En direct de TV CABOCHARD emission réalisée par la mascotte Jo Zef !

PS: On est pas sortie de l’auberge avec l’autre qui se prend pour un reporter !

A pluche

Le Quartier maitre Bruno matricule 583 807 reprend du service…

10 novembre 2009

Je vous le confirme: le hasard n’existe pas !

Depuis un petit moment je disais à mon entourage que je projetais de retourner sur un porte avion pour m’essayer de nouveau au catapultage. Mais comment y accéder ?

En 1983 en pleine opération OLIFAN VII j’étais appellé sous les drapeaux et me retrouvais dans l’équipe 8 sur le pont d’envol du porte avion Foch en temps que PONEV, travail qui constituait au catapultage et appontage des aéronefs embarqués. Le 9 juin 83 je me faisais rouler dessus par un avion de chasse de type « Crusader » et me retouvais amputé de la jambe droite.

La démarche de retourner sur un PA en temps que civil en plus handicapé est pratiquement impossible mais voilà une fois de plus le miracle.

Il y a peu prés 18 mois un jeune marin du PA Charles de Gaulle subissait le même traumatisme que moi mais la marine nationale ne l’a pas reformé et il a repris du service sur le pont d’envol.
Je tiens à souligner que mon coté archi anti militariste en prend un coup. L’armée deviendrait elle humaine ?

Bref ce matin un homme de l’état major m’a contacté pour savoir si j’etais dispo pour intégrer pendant quelques jours le PA ???

Bien sur j’ai accepté !!!

Attention j’ai vite compris que c’était un coup de promo pour l’armée puisque ce sera dans le cadre d’un reportage pour la télé française.

Mais je suis bon joueur et me plierai à ces règles.

Le projet n’est pas bouclé et les dates ne sont pas encore fixées mais déjà la démarche me plait.

Pour ceux qui ne savent pas qu’est ce que la vie de pont d’envol en opération vous pouvez visionner cette vidéo. Attention les oreilles, sans le casque ce n’est pas possible!

« Tout le personnel de pont au poste de catapultage ceci n’est pas un exercice !
Poste de combat, poste de combat !!! »

Non Jo Zef on ne peut pas installer une catapulte à crépes sur le cabochard !!!

Passion d’écrire : Liamé la princesse aux pieds nus…

6 novembre 2009

Et dire que je ne supportais pas l’école et que les professeurs de français me remettaient des 0 pointés à tour de bras!

Hélas les fautes de français sont bien présentent dans mon blog mais chaque jour j’arrive à me corriger un peu plus.
Donc mon envie d’écrire s’est revélée au lendemain de mon accident et mon premier poème fut édité dans un journal interne de la marine nationale… Le début de ma carriere d’écrivain? (rire)

Au fil du temps j’ai rempli des cahiers de mots, certain se sont retrouvés sur mon premier bouquin et d’autres bien protégés par la mascotte. L’hiver est pour moi une espèce de retraite et depuis tant d’années j’ai griffoné.
Entre autre j’ai inventé comme une longue nouvelle que je voudrais peaufiner, allonger, décorer.

De temps en temps je vous mettrais un extrait et bien sur j’attends vos commentaires.
Bonne lecture et désolé si j’écorche un peu notre chère langue de Voltaire !

Liamé la princesse aux pieds nus…

L’orage gronde, le vent rugit, la pluie martèle les carreaux, ils s’endorment enlacés, leurs corps ne faisant qu’un, leurs esprits unis, ils partent aux pays des rêves…

Il était une fois une princesse qui vivait là bas sur une petite île en plein milieu de la méditerranée, personne ne savait d’où était vraiment originaire ses îliens mais ce qui était sûr c’est qu’ils avaient un caractère forgé à l’image du relief si déchiré et varié.

On l’appelait à cette époque la terre des Seigneurs, elle était occupée en partie par les Génois et aussi par leurs rivaux directs les Pisans.

La famille de la princesse était d’une terre juste à coté de Gênes, collée au promontoire de Porto-Fino. La région des Cinque Terre était connue plus pour son vin blanc vermentino et ses commerçants ambulants que par leurs marins et pourtant !

Attirée par des terres nouvelles ils débarquèrent en Corse alors en plein conflit, ils avaient su se faire accepter sans passer pour autant pour des envahisseurs. Le prince de Balogna était un vrai seigneur et depuis sa prise de pouvoir plus personne dans la région ne connaissait la misère. Son épouse Dame Félicia était réputée pour ses chants qui narraient le temps où les guerres étaient que souvenirs, sa terre natale lui manquait mais elle s’était résignée à suivre la destinée de son mari .Elle avait su s’approcher de ces femmes Corses voilées de noires et peu causantes et au fil des années la confiance s’était établie.

Leur fille se prénommait « Liamé » ce qui en langue insulaire signifie le lien. Leur histoire était tellement attachée à leur nouvelle terre que ce prénom était venu naturellement.

Le lien de la terre la jeune princesse l’avait, elle était née ici sur la région des seigneurs et malgré une éducation princière elle était une insulaire au secret bien gardé. Les langues, l’histoire, la géographie, l’algèbre, la politique lui étaient enseignés mais dés qu’elle le pouvait elle s’échappait dans le maquis et redevenait la sauvageonne aux pieds nus.

A l’abri des regards elle maniait l’épée, montait son cheval à cru et parcourait pendant des heures toutes les sentes de ses montagnes à la recherche de l’inaccessible, la liberté.

Elle avait pris l’habitude de parler avec la nature, elle côtoyait le merle bleu et le guêpier d’Europe en imitant à merveille leurs chants, elle se métamorphosait pour approcher le renard et lui jouait des tours à lui en faire perdre la tête, la truite Fario des torrents venait se poser sur sa main, le maquis était son royaume où chaque être vivant était ses amis. Le retour au château lui était pénible car son avenir lui avait été dicté par sa famille, elle était promise au premier jour de ses 20 ans au prince Pisan Paolo di Firenze. Les familles s’étaient arrangées sur un mariage de raison, si les Ligures et les Toscans unissaient leurs enfants une paix certaine pouvait être espérée.

Une grande fête fut organisée pour la première rencontre des « fidanzati », des quatre coins des pièves ; les bergers venaient offrir leurs meilleurs fromages, les éleveurs avaient effectués la « tumbera » en l’occasion de ce grand événement : coppa, lonzu, figatellu, pancetta venaient remplir les longues tables, les pêcheurs ramenaient de leurs nasses en tiges de myrtes de grosses langoustes ainsi que des cigales de mer, un apiculteur remis sa récolte en présent à la belle promise. Le château avait pris un air festif mais la belle Liamé était bien triste.

On lui avait natté ses longs cheveux noirs et des lys de mer l’embaumaient en formant une couronne blanche signe de virginité. Une longue toge blanche avait été brodée par sa mère et malgré les conseils de sa préceptrice elle refusait ses escarpins et restait pied nus.

La cour du château était pleine quand soudain le bruit des trompettes annonçaient la venue du Prince Paolo, sur un étalon noir il pénétrait en plein galop, le public s’écartait mais un grand nombre se trouvait projeté le nez dans la boue, son cheval n’arrivait pas à retrouver le calme et son hennissement effrayait la foule attristée de tellement d’arrogance. Sa monture était noire comme lui et le canasson nerveux martelait le sol avec sa patte droite, d’un bond Paolo mettait pied à terre devant Liamé, leurs regards fut long et ténébreux, la belle ne baissait pas les yeux, elle le provoquait en lui faisant comprendre son dégoût. La main gantée de noire était ornée d’une chevalière en or que les Firenze se transmettaient de père en fils, il lui tendit pour quelle lui baise, mais son refus fut catégorique…

L’écuyer de la promise, un vieil homme, tenta de calmer et d’éloigner l’étalon mais la monture fougueuse le fit tomber. Horrifié Liamé couru pour redresser son vieux complice, elle lui susurra les mots qu’il fallu pour le réconforter. En furie elle bondit sur le conquérant et lui jeta avec ses grands yeux noirs toute la haine qu’elle avait emmagasiné depuis son arrivée. Une main bien familière venait lui enserrer l’épaule, son père le prince de Balogna venait la remettre dans son rang de promise. Bien que son cœur saignait, elle baissait la tête et se résignait à un grand et profond silence….

J’espère que ces belles et longues nuit d’hiver sur mon Cabochard ameneront une suite à cette nouvelle que j’ai écrit il y a déjà quelques années mais je vais esssayer de « démaquiser » tout ça.

Bonne lecture

Ouais Jo Zef tu vas faire une apparition dans ce grand roman !!!
A pluche !

Voyage interieur…

5 novembre 2009

031
Quand nos ancétres sont arrivés en terre du grand Ouest ils ont appellé les natifs de ces terres vierges : les « sauvages ». En découvrant ce poéme Athapascan, je me demande si les « sauvages » ce ne serait pas nous?

Tout le monde fuit la mort alors qu’elle est inevitable et nous les grands donneurs de leçons nous nous cachons derriere un océan de mensonge…
Lisez le avec paix et un air de liberté du grand nord va vous envahir et vous rendre serein, si vous êtes mal à l’aise aprés sa lecture c’est que vous n’êtes vraiment pas bien avec vous même. et il est toujours grand temps de s’ouvrir à l’inconnu.

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
Laissez-moi partir.
J’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié.
Vous pouvez seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun vous m’avez démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur.

Je ne suis pas loin et la vie continue …
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai.
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là.
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.

Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort.

Plus le temps passe plus une partie de moi part déjà pour un voyage incroyable…
Le voyage interieur celui qui vous fait peur…

Tempête de novembre…

3 novembre 2009

004
Novembre vient d’amener son manteau de tempête, la première de l’automne.

L’île s’est vraiment vidée et retrouve son vrai visage. La pluie entrecoupée de rafales installe le décor hivernal.
Fini la cohue et le capharnaüm, retour aux valeurs ancestrales de dame nature.

Les rafales dépassent les 100 kilomètres/heure, le Cabochard bien amarré n’en ait pas à son premier coup de vent mais à chaque fois c’est la même ambiance feutrée, les haubans qui sifflent, les amarres qui couinent, le mat qui chante tout est familier. Mais l’oreille est en alerte, un bruit inconnu et il faut bondir pour répondre à la demande du bateau. La houle vient mourir dans le fond du golfe et la « maison » swing bord sur bord.

Pas de radio ni musique, se serait dommage de manquer cette mélodie. Souvent je repars dans des souvenirs de mer où j’ai bataillé pour ramener le pointu à l’abri.

Il y a plus de 20 ans la première grosse « rouste » on l’avait prise au large du golfe de St Tropez pendant 5 heures le Mistral m’expliquait qui il était, après ma manœuvre pour la mise à quai je constatais les dégâts dans le carré.

Une autre fois avec un super pote on s’était échappé des Lavezzi pour remonter la Corse par la côte orientale, le cap Corse enregistré des vents à plus de 60 nœuds ! Arrêt forcé à Maccinacio, il nous a fallu une sacrée manœuvre à quai pour ne rien casser.

Caché dans le sud de l’île de Simy en mer Egée à la frontiére Turc, la tempête avait été annoncée et les prévisions n’avait pas été à la hauteur de la furie vécus.

Les Lavezzi m’ont fait vivre des moments incroyables aussi, combien de fois dans mon repère de corsaire je subissais volontairement des tempêtes d’ouest à donner froid dans le dos, la petite cale se vidait et je me croyais encore en navigation.

Au fil du temps il c’est créé un sacré lien entre le vent, le Cabochard et le matelot que je suis.

Chaque tempête annoncée, c’est un retour à l’essentiel, un bol de thé prend tout une autre valeur et quand le vent s’essouffle c’est une légende de plus que j’ai appris de celle-ci.

L’été je suis souvent agacé d’entendre les marins de pontons parler de tempête alors que ce n’était qu’une brise un peu plus musclée que la précédente…Quand on utilise le mot tempête se sont de vents au delà de 60 noeuds soit 110km/h en dessous se sont des coups de vent, grand frais, brise fraîche. La tempête est rare mais elle prend l’âme des marins, celui qui ne l’a pas vécu en mer ne peut comprendre…

La mer ce n’est pas un terrain de jeu, ce n’est pas un endroit que l’on domine c’est juste un temple, une église, une mosquée, un minaret où l’on se recueille.

Dieu ici n’a plus de nom car il est dans chaque vague, les moutons en sont ses apôtres, le vent en est l’encens et nous c’est bien connu nous sommes des pêcheurs !

Trois jours au dessus des nuages…

30 octobre 2009
Une ile?

Une ile?

Oh soleil ! Tout à l'heure tu reviens?

Oh soleil ! Tout à l'heure tu reviens?

Là tout reprend sa place!

Là tout reprend sa place!

Le pin Lariccu, le seigneur des montagnes corses.

Le pin Lariccu, le seigneur des montagnes corses.

Les pozzines sur le chemin du retour.

Les pozzines sur le chemin du retour.

Elliot apte pour l'aventure du Yukon

Elliot apte pour l'aventure du Yukon

La guilde européene de l’aventure : La SURPRISE…

24 octobre 2009
Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée  à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

Photo d'Olivier Föllmi qui fut exposée à Washington lors de la venue du Daïla-Lama au USA en 2006

Le festival se poursuit et les rencontres en sont le fil conducteur.

Sylvain Tesson m’est presenté, bien sur j’ai dévoré ses bouquins et le personnage est à la hauteur de ce que je m’en étais fait. Ses traversées à pied en solitaire l’ont forgé et on sent un homme fort et humble à la fois, serieux et « deconneur » en même temps, ensuite le partage d’un plateau débat à la Fnac avec Mathilde et Georges Cortes qui une semaine aprés leur voyage de noce sont partis de Paris pour rejoindre Jerusalem à pied en plusieurs mois d’errance et sans argent.

Puis la rencontre d’Olivier Föllmi http://www.follmispirit.com/
depuis un moment mon ami Alex qui le connait lui parlait de mon parcours et finalement aujourd’hui nous sommes réunis, lui le photographe de la sagesse qui rencontre un aventurier un peu Cabochard. Chaque année ma « Vrai » m’offre l’un de ses livre de photos et chaque matin je tourne une page pour decouvrir une photo avec un texte de sagesse.

Nous sommes entourés de beaucoup de gens mais nos mondes se fusionnent comme si l’on se connaissait depuis longtemps, il me raconte ses bouts de vie et moi les miens. Nos parcours sont différents mais une chose trés forte nous unis; le désir trés profond de partager avec la planéte, de transmettre nos expériences, de puiser dans l’énergie de la terre et des hommes pour grandir et donner des clés à ceux qui ont encore envie de s’ouvrir. En quelques minutes nous trouvons de futurs projets en commun la vie est vraiment un grand et long fleuve, chacun de nous sommes une goutte d’eau qui une fois reçoit la lumiére du soleil, une fois heurte un cailloux, à un autre moment se couvre de sédiment mais ne fait qu’avancer, tout au long de notre descente vers l’ocean des gouttes s’arrétent sur les berges non pas pour mourir mais pour donner la vie à une fleur. Ce soir avec Olivier nos deux gouttes d’eau serpentent ensemble droit devant. Vers où? Cela n’a aucune importance…

Puis la soirée se poursuit dans un grand restaurant Dijonnais où toute la grande famille de la Guilde est réunie, les jurys et les réalisateurs , les écrivains et les aventuriers, les producteurs et quelques mécenes. Puis le président demande le silence ils vont remettre le Trophée Peter Bird. Ce prix depuis dix ans récompense l’aventurier de l’année qui par sa perseverance et son parcours a su transmettre un message d’espoir. Le public est attentif et le PDG qui sponsorise l’evenement annonce le lauréat!

Je crois m’evanouir j’entends mon nom!!!

Je ne sais plus quoi faire je suis scotché, d’un côté Olivier de l’autre Sybille, je les regarde en me demandant qu’est ce qui se passe? Je rejoins la scène, le trophée m’est donné et bien sur tout le monde attend un speech, j’ai les larmes aux yeux : tellement d’années où j’ai été bafoué, malmené par une société qui a tellement de difficulté à accepter la différence. Je me lance en regardant les personnalités assises, elles sont des éléments declencheurs de mon parcours et devant elles ce soir, je rejoins cette grande famille.

Je suis tellement emu que les seuls mots que je peux sortir sont que c’est l’amour et le partage qui m’ont permis de me réaliser.
http://www.spb.fr/trophee-peter-bird.asp

Palmares complet du festival:
http://www.ecransdelaventure.com/index.php?

Le rêve continue et de cet évenement une énérgie supplémentaire s’est révelé, un pas de plus dans une croisade qui dépasse maintenant l’amputation et l’handicap, je suis comme tout ceux qui le desirent et laissent de côté l’egoïsme et le narcissisme; un donneur d’énérgie. Si je donne beaucoup c’est que je reçois aussi beaucoup.

Merci à tous ces êtres disparus devenus anges gardiens qui depuis leurs nuages nous guident…

PS: Jo Zef me demande à quand un livre de pensées avec des mascottes ?

La guilde européene de l’aventure: une grande « famille »…

23 octobre 2009
Remi et Nicolas Dubreuil en observation d'un phoque de Weddel en peninsule Antarctique.

Remi et Nicolas Dubreuil en observation d'un phoque de Weddel en peninsule Antarctique.

La grande famille des aventuriers est réunie pendant ces deux jours à Dijon et à ma grande surprise je rencontre beaucoup de visages familiers.

Philippe Sauve me récupère et me sert de guide, son livre que j’ai dû relire 4 fois sur sa descente de la rivière de la Lena en Siberie fut le déclencheur de ma décision d’entreprendre le projet du Yukon.

Sybille D’Orgeval l’une des réalisatrices avec Yann Arthus Bertrand du film « 6 milliards d’autres » me rejoint il ya 5 ans sur mon petit bateau elle avait commencé son long et grand tournage avec un drôle de Cabochard.

Catherine chargée en communicationde la société SPB et partenaire du festival m’interpelle, au mois de juillet cet été elle faisait parti d’un catamaran bien en difficulté dans les parages de Pianottoli, il parait que mon intervention spectaculaire et sportive avait laissé les touristes un peu mal à l’aise !

Le président de la Guilde européene veut déjà m’engager sur d’autres grands rendez-vous…

Un peu géné au départ je me retrouve comme en famille, au petit déjeuner j’entends parler de projets qui me causent, si je vous les dis ils vous paraitront complètement dingues moi je les trouve simplement magnifiques…

Hier soir aprés la projection de « Giramondu » dans une salle comble j’échange avec le public et présente ma prochaine aventure en kayak dans le grand nord, dans la salle Remi est venu avec sa famille qui elle seule est au courant …
En effet sur ma descente de plus de 3000 km en solo j’embarquerais avec Niko et ma « Vrai » 6 jeunes sur les premiers 200 kilomètres et ce soir devant le public je le fais venir sur scène et lui propose d’intégrer le groupe…
Elle est pas belle la vie?

Au fait pour les médisants ne croyez pas que je me prends pour un aventurier !!! Pas du tout mais juste quelqu’un qui réalise ses rêves de gosse !!!

A la signature de mon bouquin j’ai été touché, d’une part par le nombreux public (ça fait chaud au coeur) et par ce jeune homme qui au moment de me prendre en photo avec sa femme m’a cité les mots suivants…

L’univers est ton terrain de jeu

Ton chemin est ta joie de vivre

Le dépassement de soi ton extase

Vahe Zaratarian

La guilde Européene de l’aventure à Dijon…

21 octobre 2009

023Jeudi et vendredi Dijon reçoit des aventuriers du monde entier dont un non entier !!!

Depuis un moment j’entendais parler des Ecrans de l’aventure de Dijon en me disant que les invités présents chaque année étaient des pointures dans ce monde si particulier qu’est l’aventure.
Et voilà le miracle de la vie, une fois de plus !!!
Je me retrouve invité et en plus en concourt pour la toison d’or.
L’oscar de l’aventure, le ballon d’or de l’extrême bref un sacré privilége d’être là.
Normalement je suis grande gueule mais là je vais me faire tout petit et rester dans mon coin. Jeudi soir je présenterai le film de Jean-Charles Marsily « Giramondu » et vendredi entre 17h30 et 19h serais présent au café de l’aventure à la FNAC de Dijon pour vous rencontrer si vous le désirez et pour ceux de la région je serai sur le plateau de FR3 Bourgogne entre 12h et 13heures. D’autres rendez vous me sont fixés par le festival mais je suis un peu dépassé par les évènements.

Je vous joins la liste de mes compagnons de festival :
Valérie Abita, Sylvie Barbe, Olivier Barrot, Stéphane Bégoin, Régis Belleville, Matthieu Bourgeois, Yves Bourgeois, Vidian de la Brosse, Eric Brossier, Frank Bruno, Thierry Caillibot, Marianne Chaud, Antoine de Clermont-Tonnerre, Laurence Corre, Katie-Jane Cooper, Edouard et Mathilde Cortès, Cécile et Olivier Cusin, Bernard Decré, Frédéric Durand, Sibylle d’Orgeval, Daniel du Lac, Chantal Edel, Marie-Hélène Fraïssé, Tarka L’Herpinière, Olivier Föllmi, Katia Fondecave, Olivier Galland, Olivier Gilg, Jacqueline Goldin, Jean-Louis Gouraud, Christophe Gruault, Romain Grumbach, Philippe Hercher, Jean-Pierre Houdin, Jean-Michel Huctin, Babeth Leprince, Aline Maume, Mike Magidson, Jeanne Mascolo de Filippis, Christian Maureau, Gilles Mélin, Karine Meuzard, Louis Meunier, Borge Ousland, Didier Parmentier, Marc-Henri Picard, Michaël Pitiot, Frédéric Réau, Caroline Riegel, Armelle Roger, Brigitte Sabard, Caroline Sassier, Lara Juliette Sanders, Philippe Sauve, Christophe Tattu, Sylvain Tesson, Maurice Thiney, Florence Tran, Patryck Vaucoulon, Jérôme Veyret, Stéphane Victor, Olivier Weber…

Jo Zef s’est enfui, trop de monde pour lui, quant à moi je suis vraiment fier d’être tout simplement invité à part « entiére »!

La vidéo de présentation: http://aventure.la-guilde.org/spip.php?article80

La mascotte se demande si la moutarde peut se tartiner sur une crêpe?

A pluche !