Les français dans la rue…

18 octobre 2010
Il ne manifeste plus à cette heure ci!

Il ne manifeste plus à cette heure ci !

Des minots dans la rue aujourd’hui ont manifesté !!!

Je dirais plutôt ils ont joué aux « grands » un poil casseur, la France se déchire, les manifestants veulent plus de respect et moins de travail, ils lynchent  les gouvernants qui ont été élus par eux mêmes et on s’engueule et on s’insulte. Moi je n’ai rien à dire je suis pensionné de guerre, un nantis comme on m’ a déjà dit…Alors j’observe mais personne ne m’empêchera de constater le misérabilisme de certains.

Mais pendant que la journée s’écoulait . Environ 24’000 personnes mouraient de la faim ou de causes connexes. Les trois quarts des morts sont des enfants âgés de moins de cinq ans.

Pendant ce temps un rapport remis au Premier ministre en juillet 2008 estime qu’un tiers de l’alimentation achetée serait jetée, l’essentiel étant encore consommable. Le gaspillage final est évalué à plus de 500 euros par an et par foyer, soit 4,1 millions de tonnes de nourritures jetées. Ce qui représente 13 milliards d’euros par an et 2,4 % des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Je ne veux pas refaire le monde alors je vous ai trouvé quelques personnes qui ne se plaignent pas car elles sont vivantes et ça c’est un privilège que je crois trop de monde ont oublié.

Bonne réflexion…

Mark Inglis amputé des deux jambes atteint l'Everest.

Mark Inglis amputé des deux jambes atteint l'Everest.

Un surhomme me direz-vous! Non juste une folle envie de vivre.

Un philosophe un peu "différent"

Un philosophe un peu "différent"

Étranglé à la naissance par son cordon ombilical, Alexandre Jollien, est un miraculé, mais il ne sortira pas indemne de ce périple. Handicapé, il brave les obstacles qui se dressent sur son chemin. Il consacre dès lors sa vie à la philosophie et à l’écriture. Sa première œuvre « Éloge de la faiblesse » en 2002 est un hymne à la vie.

Top model de haut rang

Top model de haut rang

Aimee Mullins Actrice, top model elle fit parti des 50 plus belles personnes de la planète.

Une femme pilote de talent.

Une femme pilote de talent.

Après son accident qui l’a rendue paraplégique elle devient la première femme pilote d’avion pro au monde avec une différence.

Laurent, rien ne l'arréte.

Laurent Marzec, rien ne l'arrête.

Un accident « con » et il devient tétraplégique pourtant rien ne l’arrêtera.

Patrick Segal l'homme qui marchait dans sa tête.

Patrick Segal l'homme qui marchait dans sa tête.

Et enfin pour ceux qui veulent passer quelques minutes de bonheur regardez cette vidéo de Thierry Corbalan qui vient de traverser les bouches de Bonifacio A/R à la mono palme.

VIVE LA VIE

Nomade toujours et encore…

14 octobre 2010

Une passe en impasse!

Une passe en impasse!

Ce n’est plus une averse mais des tonnes d’eau qui se déversent sur ma tente, le vent redouble de violence et pour fignoler le tableau la foudre s’en donne à cœur joie .Je tourne et me retourne dans mon duvet mais je m’en fous demain si il y a du vent je ne bouge pas d’un millimètre…

Mais ce n’est pas un remake du Yukon mais juste un break bien mérité.

Depuis la fin aout retour de mon pèlerinage au grand nord je n’ai pas eu de répit, attention ce ne fut que du bonheur mais ma vie privé je l’avais mise en sourdine. Donc retour au nomadisme tant chéri.

Immaqa trémoussait de repartir et nous donc! Plusieurs jours de « mangeaille » bien réparti pour le poids dans le kayak et un peu de matos pour rester plusieurs jours loin du bercail et à nous l’aventure. Jo Zef vérifie pour la énième fois que la poêle à crêpe soit bien à bord et vogue la galère. Pas de bulletin météo pour raison de gréve mais peu importe nous on veut du grand large côtier!!!

Le vent est dans le bon sens mais les nuages eux annoncent une rotation, alors il ne faut pas tarder, la houle commence à arriver d’ouest les montagnes s’assombrissent et vers midi ça pète de tous les côtés, on serre les fesses et normalement encore 3 petites heures et on devrait arriver dans notre repaire de corsaire.

Ici pas de réseau téléphone donc la paix, pour la connexion je dois escalader le haut des cailloux juste pour donner ma position à ma « Vrai » et un p’tit mot pour vous mais rien d’autre. 3h pour un bon marcheur  pour rejoindre une « presque  » route en terre et assez éloigné du sentier pour ne pas être débusqué.

La houle est de plus en plus forte et la minuscule passe est blanche d’écume, il faut se caler entre deux lames pour espérer passer, comme sur les montagnes russes « Immaqa » beach sur la minuscule plage de sable. Enfin le calme, en deux temps trois mouvements le camp est monté, pas de trace d’ours où de natifs ivres, ouf on ne sait jamais.

Le ciel s’assombrit et la pluie s’approche…

Quelle nuit, on aurait dit des paparazzis en furie, des flashs en continue , j’avais prévu le coup et détendu la protection de mon hiloire sur le kayak qui est en toile et ce matin j’avais récolté au moins dix litres d’eau douce, on ne sait jamais, si on reste bloqué plusieurs jours.

Finalement le ciel se dégage et le vent d’ouest pointe son nez, pas une tempête mais un petit force 5 qui amplifie l’effet de la houle, la passe est bloquée ainsi que ses habitants.

Je vais essayé de ne pas toucher à la cambuse alors je pars à la récolte de bigorneaux et de salicorne appelée aussi haricots de mer.

Un bon repas diététique sans altérer les 8 jours de cambuse. De cailloux en cailloux je scrute l’horizon et ces moments de solitude me ramènent sur la grande rivière. Je me sens serein, la solitude me rassure, me calme et m’apaise. Ce matin j’ai voulu prendre un peu la température du monde et ai branché mon poste de radio. J’ai de suite coupé.

Le vent est là et je ne vais pas bouger. Juste vivre l’instant présent. Ce qui me rassure c’est que de temps à autre je rencontre au bout du monde un autre gars comme moi, oh c’est pas tous les jours mais ça arrive et c’est bizarre, ça me réchauffe le cœur de savoir qu’on y est une petite poignée à avoir la même vibration.

La journée s’égraine sans course contre le temps, elle prend une autre symbolique, une prière à notre créateur. Je sais pas qui c’est mais en tout cas chapeau, les blocs de granit qui surplombent la Méditerranée depuis des siècles ça c’est sur c’est un sacré architecte le gars.

Demain est trop loin alors de là bas au milieu des éléments je vous envoie plein d’énergie positive et si vous le voulez ce soir coupez la télé et regardez dehors elle montre le bout de son nez, qui donc ? Mais la lune et peut être vous y verrez un grand gamin avec une mascotte dans ses bras qui rêve …

A pluche

MCSP le prime du 9 octobre 2010 avec Frank Bruno

11 octobre 2010

Pendant 80 minutes Frank est l’invité de Laurent Vitali pour présenter en exclusivité les premières images de son expédition sur le fleuve Yukon…

Prologue d’une « Yukonnerie »…

11 octobre 2010

Des deux qui est le plus Cabochard?

Des deux qui est le plus Cabochard?

Il y a des moments dans la vie d’un homme qui sont des carrefours très importants, primordiaux, sur mon lit d’hôpital alors que je venais de perdre en partie ma jambe on m’offrait le livre de Patrick Segal : L’homme qui marchait dans sa tête.

Je n’aimais pas lire mais en une nuit  je faisais un tour du monde sans assistance dans un fauteuil roulant. Cet inconnu paraplégique m’avait boosté et plusieurs années après je devais à mon tour écrire ma première biographie. Depuis je ne cesse de recevoir de fantastiques messages d’hommes et de femmes qui par mes expériences se sont découverts une nouvelle vie différente.

Ni le vedettariat et encore moins l’appât du gain sont les moteurs de mes écritures et de mon bout de vie, je ne cherche pas à être reconnu par les autres je me reconnais tout seul et ça s’est déjà énorme.

Du coup depuis la sortie de « bout de vie » on m’a souvent demandé à quand le deuxième?

Depuis le premier et ben y en a eu des événements alors avec comme fil rouge ma balade au Yukon je mets noir sur blanc quelques souvenirs, quelques réflexions…

Rien que pour vous en tête à tête ce qui pourrait ressembler à un prologue du prochain livre.

Grayling Alaska 5h du matin je suis face au fleuve qui coule tranquillement vers son destin, 2500km en amont Whitehorse au Canada d’où je me lançais sur une odyssée en kayak et tout seul.

Le temps s’est arrêté, la vieille dame de la rivière a finalement bien voulu me rendre visite, dans son lit je me suis confié, je m’y suis réfugié, j’ai eu peur souvent mais j’y ai ri aussi, quand je dis en solitaire c’est un peu faux Jo Zef m’accompagnait, mais qui est ce personnage qui me suit partout ? Une peluche pour ceux qui sont devenus trop vite adulte mais pour moi c’est un pont entre mon enfance et ce monde cruel des grands, Jo Zef c’est cette mascotte qui adore les crêpes avant tout et qui malgré ses peurs me protège de tous mes fantômes qui rodent. Dans ce pèlerinage j’ai été constamment dans une chapelle Corse, dans un monastère de la mer Égée, dans une synagogue quelques part dans le Sinaï, dans une mosquée Ottomane de la mer Noire…

Mon sanctuaire c’était cette nature qui ne juge pas, elle vit sa vie et nous « parasites » nous croyons la défier, mais en vérité c’est nous même que nous défions, sur ces semaines de solitude j’ai découvert un autre moi plein d’émoi, un autre toi qui n’avait plus besoin de toit et je suis sur, me suis rapproché encore plus de vous. Le passé est ressurgi, le foutu accident de 1983 où sur le pont d’envol du porte-avion Foch je perdais une jambe n’est plus revenu aussi fréquemment, je préférais laisser rentrer dans mes rêves ma compagne que j’aime appeler ma « Vrai » (sans la lettre E car avec elle je peux vivre sans eux) elle me rendait visite tous les soirs, mes bivouacs était moins pénibles et puis le passé ramenait sa fraise, là bas je savais qu’un petit bateau en bois m’attendait, ma maison, mon camp de base où j’y consacre mes solitudes. Cette maison flottante qui me servait de cabane au nom paraît il bien trouvé de Cabochard….

Mais qu’est ce qui peut bien me pousser si loin dans mes rêves ? Qu’est ce qui me donne autant d’énergie pour aller chercher si intimement l’absolu infini de mes désirs ?

Si je suis sincère et je dois l’être, je refuse l’idée d’aller jouer ma vie mais ce que je réalise c’est surtout des rêves de gosse. En lisant D’Aboville, j’étais parti maintes fois sur l’Atlantique avec lui, je suais, je tirais sur les avirons mais chaque fois je me réveillais, il aura fallu qu’on m’ampute une jambe pour que moi aussi je me transforme en galérien de l’Atlantique et donne plusieurs millions de coups d’avirons pour devenir le premier handicapé à traverser un océan à la rame.

Handicapé, je crois que c’est ce statut qui m’a décuplé les forces, pour mes 18 ans l’armée française m’a ôté par accident la jambe droite, une erreur de pont sur le porte avion Foch, 10 jours pour être rapatrié en France et la médaille du Liban fièrement remis par mon amiral.

Les biens pensants m’ont déclaré « handicapé », têtu comme un cabochard je n’y ai cru que très peu et grâce à eux, ceux qui pensent pour les autres je suis devenu l’empêcheur de tourner en rond, major de promotion au monitorat de plongée sous-marine, scaphandrier professionnel et puis la reprise de la maçonnerie avec une famille qui ne voyait en moi qu’un successeur et non pas un mutilé de guerre. La rencontre de certains fondus de la vie m’ont amené à poursuivre mes bouts de vie, 3 mois après ma « croisière » océanique à la force de mes bras je me retrouve avec la pointure Russe des glaces, Victor Boyarski, Victor Serov et Vadim Vasiliev à essayer de rejoindre le pôle nord, c’est que c’est lourd une pulka !

Piqué par le virus de la glace, je suis pris au piège par Nicolas Dubreuil, il est guide polaire et passe plusieurs mois par an au Groenland , le hasard de la vie m’a mis sur son chemin et me voilà en train de traverser d’Est en Ouest ce continent de glace, 34 jours à serrer les dents car un mal sournois de moignon veut me faire abandonner. La vie, l’amour me feront arriver à mon but, marche et rêve.

Pour mes 40 ans je m’offre le sommet du Kilimanjaro, oui je suis vivant et chaque jour est un présent.

Souffler pourquoi faire on aura la mort pour le faire, au milieu de tout cela un bébé que j’ai crée de toute pièce enfin presque, ça commence par un pote avocat qui me traite de oisif et qui écrit à mon insu les statuts de l’association Bout de vie, j’en suis le président?

Je mords à l’hameçon et Dominique Benassi dit Dume amputé lui aussi, m’épaulera, ce frère de vie sera l’homme de ma vie ! Non c’est une manière de parler, Véro j’en parlerai plus tard est ma compagne mais ce gars c’est un peu le frère que je n’ai jamais eu, il a accepter de traverser l’Atlantique à la rame avec moi, un fou inconscient car il n’est pas marin du tout, son dada le triathlon, 12 titres de champion du monde avec quelques Ironman comme celui d’Hawaï, les 3,8km de natation il les fait sur une guitare seulement, les 180 km de vélo il pousse il tire sur une jambe, demander à Virenque, il s’y ai essayé et à du reprendre sa « bipederie » et il finit son épreuve par un marathon soit plus de 42km en fauteuil, je sais les Corses on est tous des fainéants.

Donc naissance de Bout de Vie et du coup je fais venir chaque année des petits frères et sœurs raccourcis des 4 coins du globe pour vivre pendant une semaine ma passion de la mer. Une grosse excuse pour se retrouver dans mon intimité et leur prouver que même avec un morceau en moins on peut vivre entièrement…//…

Voila mes amis un embryon de ce que pourrait être « Ayeltgnu » (Je suis chanceux en Tinglit), mon deuxième bouquin. J’écris c’est tout, alors on ne s’emballe pas sur sa sortie, je n’ai pas encore défini qui l’éditerait alors patience.

Bien sur votre avis m’intéresse, suggestion , critique tout est bon pour vous écouter…

A pluche

Non Jo Zef promis je ne dévoilerais pas la recette de tes crêpes préférées…

A pluche

Le Yukon sur Via Stella FR3 Corse…

7 octobre 2010
Petit castor du matin brumeux

Petit castor du matin brumeux

Encore une « Yukonnerie » à la télé !

Eh ben c’est qu’elle était en forme la mascotte…

Samedi 9 octobre à 20h45 sur Via Stella chaine 293 Canalsat ou FR3 Corse pour les insulaires.

Pendant 80′ et oui je sais ça va être long, « Jo Zef » alias petit castor du matin plumeux avec sa coiffe de plumes présentera des images de notre descente du fleuve, avec plein de surprises.

Nous allons devoir aussi rebondir sur l’actualité et là c’était moi qui était en forme, répondre à un quiz et affronter une cour qui m’accusait d’être un agitateur notoire de personnes handicapées…

L’excellent chroniqueur que tout le monde adule en Corse Jean-Paul Lucciani était mon avocat et sa défense fut parfaite car je fus accusé de : « Coupable » !!!

L’émission à été enregistrée dans les conditions du direct et je peux vous dire que l’ambiance n’était pas morose.

Donc si vous avez envie de rire sur des sujets sérieux rendez vous samedi soir à 20h45 sur Via Stella.

Merci à Marina Rambaldi et Laurent Vitali de m’avoir consacré cette émission. Touché en plein cœur…

J’ai dû faire les gros yeux à la mascotte qui a fini l’émission dans les bras de Marina, il va être mis au cachot et au pain sec !!!

Qui c’est le chef ? Hein !!!

A pluche !

En iyi dileklerimle Cabochard…

5 octobre 2010
Un petit chez soi...

Un petit chez soi...

Après lui avoir passé sa couche de suie sur ses trois pales en bronze, il lui donne une dernière caresse, il est enfin prêt à prendre la mer.

Ce matin les infos du poste donnent des mauvaises nouvelles du Québec qui est au bord de la guerre civile, certains français pleurent la mort du général De Gaulle, Armrstrong et Aldrin sont prêts à quitter la lune pour rentrer sur terre. Octobre 1970 ici à port St Louis du Rhône l’actualité est toute autre, un beau bateau en bois va être mis à l’eau.

Le Maître charpentier de marine Caccutollu vient de passer plusieurs mois à l’ajustage de morceau de bois:

Bordées, étambot,galbord, goussets, membrures… Pas de plan, juste un seul gabarit qui s’appelle le Saint Joseph (Encore un coup du hasard, hein la mascotte!) qui sert de la proue à la poupe à donner naissance au « pointu » appelé aussi « barcasse marseillaise ».

Les armateurs sont là un peu émus sans doute, Gilou est accompagné de son épouse Caline, quelle beau prénom pour une propriétaire d’un vrai bateau.

Pin de Douglas, chêne, acajou, teck sont les essences du Cabochard…

Un petit garçon lui à bientôt 6 ans il est déjà un peu casse cou, quelques os brisés à son actif pour ce révolté de naissance…

Dans le port plus que centenaire de Menton dans les Alpes-Maritimes il devient la référence : c’est le pêcheur de thons. Dés la fin aout ils écumeront le grand large et de coup de vent en tempête l’heureux propriétaire malgré des pêches miraculeuses s’en sépare et le voilà arrivé dans ma famille, la plongée sous marine sera sont nouveau rôle et puis un gamin qui grandit et qui monte à bord du haut de ses 12 ans et de plongée en plongée il devient comme un cousin.

Je pars sous les drapeaux à 18 ans, cela fait déjà quelques années que j’ai quitté l’école pour la vie active, ça c’est sur la mienne est active, je suis infatiguable mais vous connaissez la suite un avion de chasse me broie en partie la jambe droite…

Il était en vente… pas mon pied mais le Cabochard ! Mais me voyant tourner en rond on me demande de m’en occuper et doucement on devient complice de cousin on passe au rang de confident.

C’est mon sanctuaire où je pars dans mes rêves, ici personne ne me voit pleurer, personne ne voit à quel point je suis altéré par cet accident qui m’a rangé au rang de handicapé, pire je suis Grand Invalide de Guerre, juste moi qui ne supporte pas les uniformes !!!

Et puis le club de plongée familial grandit et les jours de grande affluence il est réquisitionné, j’en suis le responsable et deviens teigneux quand quelqu’un l’écorche avec sa ceinture de plomb ou avec une bouteille mal amarrée.

Le reste du temps je maçonne et oui c’est mon métier aussi et malgré des plaies qui me bouffent le moignon je bosse comme un dingue comme si je sentais qu’un jour je partirai.

Presque tous les soirs je passais à bord et dépliais la grande carte de Méditerranée en m’y inventant un long voyage.

Je plaquais tout un jour de juillet 92, un coup de gueule de plus qui me faisait prendre en main mon destin, je laissais tout en plan pour suivre mon bout de vie d’aventurier.

Un seul ami le Cabochard, tout le monde sans exception me traitait de fada, mais je m’enfuyais, Monfreid et Moitessier m’appelaient de leur étoiles et me donnaient la force pour écrire ma propre « légende ».

Il devenait ma résidence principale et nous devenions les Cabochards, il était le chef et moi son matelot …

Et si on remontait le canal du midi ! A Toulouse demi tour pas assez de sel dans le cassoulet retournons en mer, la vraie, celle qui fait trembler ceux qui y mouillent leurs quilles.

Une tapas en Espagne pendant un an, quelques corsaires de Gibraltar nous demanderont de renflouer une épave, les autorités du Maroc nous ont pris pour des trafiquants, l’Algérie nous à mis à la porte, la Tunisie nous pillera le bord (soupir) et puis une glissade vers l’orient, Malte sous un soleil de plomb avec un record à bord de 48°, la Sicile qui nous accueillera les bras ouverts, enfin la Grèce et ses trésors sous marins, promis je n’ai rien touché, euh enfin je crois, je me rappelle plus en fait ! La Turquie où on apprend la langue et les coutumes et surtout je me réconcilie avec l’islam, L’Albanie qui comme l’Algérie nous refuse son accès, la Croatie en pleine reconstruction, encore le sud de l’Italie avec la fameuse coupe du monde 98, je n’aurais jamais pensé que le jeune basque que je voyais se déchainer derrière l’écran se déchausserait régulièrement pour nous rendre visite…

Et puis la Corse terre de mes ancêtres et puis je repars dans mes rêves car ne croyez pas que pendant ce voyage je n’invente pas d’autres projets, un truc de plus, je monte un dossier de sponsoring pour mettre mon Cabochard sur le bateau d’un milliardaire que j’avais fait plonger dans mes jardins secrets et qui m’avait promis un coup de main si j’avais besoin, je lui demandais qu’avec son immense remorqueur aménagé il nous amène en Alaska, et oui déjà à l’époque, je voulais descendre la cote ouest jusqu’à Panama et remonter par les water ways pour rejoindre NewYork… Un voyage d’au moins trois ans mais la vie en a décidé autrement.

De ce petit bateau plein de choses ont commencé : une association, des projets d’expéditions les plus folles et souvent dans mes baroudes je m’inquiète pour lui.

Octobre 2010 il souffle ses 40 ans…

Un jeune encore plein d’énergie.

Je lui dois ma reconstruction et ensemble nous nous sommes forgés un sacré caractère de Cabochard.

C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.Ta ta ta !!!

Thierry Corbalan homme ou dauphin?

3 octobre 2010
Thierry debout "de bonheur"

Thierry debout "de bonheur"

6h15 le ciel est scintillant elles sont là pour protéger Thierry, la brise faible vient de la terre et la mer semble figée. Tout semble réuni pour une sacrée belle journée de « baignade ».

Un comité de soutien est bien présent, au diable la grasse matinée, c’est bien connu le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt le matin.

Tout est vérifié deux fois au moins, U Dolfinu son surnom en Corse, est concentré, cette fois c’est lui qui a tout organisé de A à Z. Demande d’autorisation, charge d’entrainement, équipe de sécurité, partenaire…

Bien sur il a découvert la cupidité de certains chasseurs de paillettes qui comme le papillon qui se jette sur la lanterne au risque de bruler ont préféré le lâcher au dernier moment pour un autre événement où ils risqueront de poser avec quelques stars. Thierry n’est rien de tout cela c’est plutôt cette bougie qui éclaire le chemin de ceux qui sont dans l’obscurité, plus le chemin est noir plus il guide…

Je le prends entre quatre yeux comme je le faisais avec les hockeyeurs Helvétiques : ton drame, les multiples humiliations de ta vie sont la raison pour laquelle tu es là ce matin, cette traversée tu ne l’as fait que pour toi, absolument que pour toi et quand tu seras allé au bout de toi même, satisfait d’un boulot bien fait tu pourras transmettre, donner, échanger… nage et aime…

Un peu ému à 7h22 nous le voyons partir vers son destin.

Laurent qui a participé à tous ses entrainements sera son guide en kayak, Niki sur un gros semi rigide aura l’équipe de télé et quelques amis, Don-Jean sur sa grosse vedette accueillera les proches du nageur; quand à moi je serai sur mon pneumatique à suivre l’incroyable aventure.

La brise passe à l’Est, c’était prévu, le courant pour l’instant est faible, un ballet aquatique de voir Thierry onduler. Il avance vite sans donner l’impression de forcer ; la moyenne est haute 4km/h.

4h04 pour atteindre la bouée de l’entrée du port de Santa Térésa di Gallura, l’année dernière il avait mis 5h35 pour effectuer la route en sens inverse !

Allez il ne faut pas lâcher ; en plus le vent se renforce et le courant traversier si habituel aux bouches est bien présent. Il faut tricher sur la route et plutôt viser les Lavezzi car la dérive est forte, toute les 30′ Laurent fait un break pour permettre à notre champion de se nourrir et s’hydrater. Il semble frais, ses entrainements de forçat payent et il continue à nous surprendre de part sa lucidité.

Un immense cargo est sur notre bâbord et il semble faire une route de collision, j’avertis le sémaphore de Pertusato et me met en contact avec le commandant il change sa route de 5 degrés et passera à quelques encablures devant nous.

Les falaises blanches de Bonifacio sont bien visibles et finalement nous quittons le chenal où le courant est devenu violent, derrière les cargos et ferry se succèdent mais c’est déjà du passé.

L’îlot de Piana est devant nous, mais ce n’est pas fini, ma petite expérience de plongeur me fait deviner que la dernière passe sera un vrai fleuve et le jus ne sera pas favorable. Effectivement dans une eau turquoise on a l’impression d’être sur un grand tapis roulant, Thierry lutte contre le courant, cerise sur le gâteau, le flux violent est un autoroute à méduse…

Ca y est il est passé ! Le quai de Piantarella est en vu beaucoup de monde, que Dieu vous bénissent…

Nous le laissons seul et amarrons nos embarcations pour aller assister à l’arrivée triomphale de notre héros, il touche la Corse après 8h40 d’effort. Que dire d’autre que BRAVO et merci de ce bout de vie partagé.

Thierry a démontré une fois de plus que les limites se découvrent chaque jour et seul nous pouvons en définir les frontières. Quand je vois tous ces gars esquintés qui font des exploits d’une telle force je me sens rassuré sur les hommes.

Si la vie est une chanson ils sont les mélodies qui rendent les paroles encore plus belles…

Homo delfinus recordus!

Homo delfinus recordus!

David et Goliath

David et Goliath

Cardinale Nord de Santa Térésa di Galura Sardaigne

Cardinale Nord de Santa Térésa di Galura Sardaigne

Le champagne d'une belle réussite

Le champagne d'une belle réussite, merci Niki and family...

Un bout de vie aux îles Lavezzi sur TF1

1 octobre 2010

A l’occasion du 8 éme stage de plongée sous marine Bout de vie l’équipe du journal télévisé de TF1 était présente, un reportage pour un bout de vie partagé aux îles Lavezzi.

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Bonne plongée

Un bout de vie à bras-le-corps…

29 septembre 2010
rencontre de deux légendes...

rencontre de deux légendes...

Perdre ses deux bras n’est pas une mince affaire à gérer!

Thierry Corbalan fait partie de ses hommes dont la force et le courage semblent inaccessibles.

Pourtant Thierry avant d’être un athlète de haut niveau est un homme de cœur ce qui fait la différence.

L’année dernière vous devez vous souvenir de sa traversée des Bouches de Bonifacio à la nage en mono palme, une « baignade » de 5h 35′ dans l’un des endroit les plus tordu de Méditerranée.

Il était tellement bien à l’arrivée qu’il semblait en redemander. L’info avait fait le tour du monde et de Russie à la Turquie des Usa au Brésil il démontrait que rien n’était impossible. D’ailleurs il a fait des émules puisque Philippe Croizon quadri-amputé a suivi son sillage en réalisant la traversée de la Manche à la nage il y a quelques jours.

Cette année encore, il a prit un projet fou« à bras le corps » un nouveau défi  pour un homme amputé des membres supérieurs , n’est ce pas?

Il va tenter samedi 2 octobre la traversée à la nage en mono palme des Bouches de Bonifacio aller retour soi environ 30 km.

Si vous désirez assister à son aventure rendez vous à Piantarella sur la commune de Bonifacio à 7h, son retour sera en fonction des vents et des courants, mais  l’estimation serait vers les 17 heures.

La semaine dernière le 8éme stage de plongée sous marine Bout de vie avait lieu et en une semaine ces frères et sœurs de vie ont réalisés que les limites n’étaient définies que part l’intéressé lui même et non par une tierce personne.

D’ailleurs pendant que nous bullions Franck Festor du premier stage et son camarade Hervé Keiff réalisaient un magnifique tour de France en Tandem eux aussi ont démontré que malgré une différence on pouvait se réaliser en tant qu’homme à part entière.

Nous vous attendons nombreux et nombreuse au lieu dit de Piantarella samedi 2 octobre à partir de 7h.

Comme dirait la mascotte Jo Zef que Dieu vous prothèse…

Le stage 2010 en photo

27 septembre 2010

Tout d’abord merci à tous ceux qui ont permis ce 8éme stage:

La CCM compagnie aérienne qui a offert les vols bord à bord

La fondation La nuit des neiges de Crans-Montana salut Jef

AXA Atout cœur

L’association Liza pour une mer en bleue

Le groupe d’amis parrains et chanteurs de l’association I Mantini

L’amical des pompiers de Porto Vecchio merci Yann

La ville de Bonifacio

Le restaurant L’Omu di Cagna Julien au commande

La course de vélo de San Gavino di Carbini, merci Francis et Caroline.

Les coups de pouces de :

Christophe skipper du voilier Bagatelle

Gunther et son clan

Fabien chauffeur de VIP!

Félix aussi!

Ma Vrai qui a tout coordonné pendant ma « Yukonnerie »

Yves et Véro transporteur de VIP (au fait cela veut dire Very Invalide Plongeur)

Loïc :  TOM  « transporteur officiel de média »

Thierry un dauphin qui joue de l’harmonica?!?

Jean-Luc et Dominique le ticherteur officiel de Bout de vie créateur aussi des rejetons à Jo Zef la mascotte

Eole et ses assistants, pendant la semaine calme plat et dans les Bouches de Bonifacio c’est rare !!!

Et Jo Zef qui à su encadrer avec beaucoup d’amour ce petit monde.

Breifing in situ

Breifing in situ

Christophe toujours au petit soin

Christophe toujours au petit soin

Cathy se prépare

Cathy se prépare

Gabriel part toujours du bon pied!

Gabriel part toujours du bon pied!

Décore de rêve ...

Décore de rêve ...

Un sourire qui en dit long

Un sourire qui en dit long

Gunther un sacré collaborateur

Gunther un sacré homme de cœur

David se livre à TF1

David se livre à TF1

Antoine va bientot buller

Antoine va bientôt buller

Michelle doyenne de tout les stages fera son baptéme

Michelle doyenne de tout les stages fera son baptême

Jo Zef entre de bonnes mains

Jo Zef entre de bonnes mains

Merci de vos sourires et que cette nouvelle vie différente vous apporte amour et bonheur

Comme le dit si bien Jo Zef la mascotte à pluche