Un temps pour moi avec emoi sans toi ni toit…

29 juin 2012
un bivouac apaisant et récupérateur...

un bivouac apaisant et récupérateur...

Un grand ciel bleu me réveille ce matin, la température semble douce, je sors de mon long sommeil réparateur. Le vent de Nord est virulent mais ma petite plage est un havre de paix protégée de ce blizzard tumultueux. Les suceurs de sang sont punis, ils n’osent pas quitter leur planque pour tenter une ponction corsée. Nu comme un vers je prends enfin du soleil, celui qui régénère, celui qui rentre au fond de mon âme. La forêt entre deux rafales m’offre un opéra privé, un concert plumeux ! Je m’affaire doucement, le premier boulot est de sortir tous les sacs étanches et d’assécher Immaqa. Hier des minis murs d’eau se sont abattus sur nous et il a besoin qu’on s’en occupe. Je retrie ma nourriture chargée à la hâte à Lulea, je recale tout minutieusement pour gagner une incroyable place, les affaires doivent être facilement et rapidement accessibles. Je dois mémoriser où tout est fourré. De temps à autre je m’assois, je tends l’oreille, le golfe de Botnie ronronne, il faut que j’apprenne sa langue, je ne connais que le méditerranéen et si je veux cohabiter en toute sérénité il faut savoir échanger. Les quatre sacs étanches sont bien répartis, pendant ce temps j’ai mis la marmite à chauffer de l’eau et j’ai une bassine pliante complète de douche tiède. Je me rase, le soleil me chauffe les épaules, je me remets encore une coupelle d’eau sur la nuque, je respire à plein poumons ces moments de grâce. Je ne regrette pas les 50km d’hier, une longue journée mais quelle récompense aujourd’hui. Je ne regrette pas l’énergie que j’ai mis dans ce projet, j’y suis de plein pied, pas à pas je réalise mon rêve. La fatigue des journées précédentes envolées, je commence à connaître les effets secondaires de tel efforts, le soir je deviens négatif, tout me manque…
Comme je connais cette réaction, je me presse pour aller dormir car le lendemain, les démons se sont envolés. A midi c’est un festin, grillade de saucisses, pennes en sauce et un demi-litre de yaourt à la myrtille, ce sera toujours ça de moins à porter. J’ai encore quelques fantaisies
pour deux jours puis j’attaquerais le régime lyophilisé. Jo Zef commence déjà à protester. Affaires lavées, corps récuré, sacs organisés, je suis enfin prêt. Dans ces moments de plénitude je repense aux périodes difficiles de ma vie, où j’ai failli d’un cheveu ne pas m’en sortir, où le gouffre semblait me barrer la route, en vérité c’était une sorte de panneau indicateur pour me faire changer de route et vivre intensément le moment présent. Stockholm est là bas au sud, vous encore plus bas, ma Véro encore plus loin, pourtant malgré l’absence physique de vous tous je sens vos âmes, vos vibrations, je sais que la vraie solitude c’est
quand plus personne ne pense à vous.  Comme dirait Jo Zef une vie sans vibration c’est comme une crêpe sans confiture !!!
A pluche !

Que le 10éme stage Bout de vie commence…

27 mai 2012

Clara...

Clara...

Léo...

Léo...

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Nicolas

Loup...

Loup...

Briefing de vie à bord par Gunther...

Briefing de vie à bord par Gunther...

Enfin tout le monde est arrivé, entier!!! Désolé, presque!!! Jeu de mots d’un raccourci en goguette avec des frangines et frangins d’infortune !!!

Éole tient sa promesse et a mis dans son outre les vents violents, ouf pourvu qu’il garde son souffle pour la semaine.    Le dixième stage est lancé. Petite balade guidée avant de gagner le bord. La vue de la ville haute de Bonifacio est toujours un spectacle magnifique, la mer semble apaisée et les premiers sourires en disent déjà long. Nous récupérons le matériel de plongée à la taille de chacun et nous voilà à bord de la « Galiote ». Au mouillage le calme est de rigueur dans le golfe de Santa Manza. Gunther explique le fonctionnement du bord et j’enchaîne sur le bon comportement à avoir pour que la vie en communauté soit facile. La bateau n’est pas du tout adapté au handicap, d’ailleurs je ne vois pas de handicapés à bord mais juste des gens un peu « différents »! La rade à cette saison est encore calme et devant un « dring » chacun dévoile déjà un bout de sa vie. Diner à la hauteur de la classe de son équipage, quelques dauphins aux larges leurs souhaitent la bienvenue… La nuit va permettre à ces « aventuriers » de vie de se réveiller loin des cauchemars que notre existence peut parfois nous infliger…

Le présent est un cadeau…

A pluche

Dépeche AFP du 25 mai 2012 pour le projet Arcticorsica…

25 mai 2012

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Dépêche AFP du 25 mai 2012 ..//..

Depuis dix ans, de défis en expéditions sur tous les continents, il a parcouru sur une seule jambe plus de kilomètres que la moyenne des « bipèdes » en une vie: Frank Bruno, 47 ans, s’apprête à relier de juin à octobre le Cap Nord (Norvège) aux Bouches de Bonifacio (Corse) en kayak et vélo.

Pour le créateur de l’association « Bout de vie », l’infortune est survenue en 1983 quand, homme de pont sur le porte-avions Foch au large du Liban en guerre, il perdit sa jambe droite sous le train d’atterrissage d’un chasseur Crusader.

« J’ai cru que ma vie était foutue, se souvient-il. Le mot espoir était sorti de mon vocabulaire. Mais c’est lorsque j’ai cessé de ne penser qu’à ma petite personne que j’ai réalisé que j’avais des milliers de compagnons handicapés, amputés d’un bras, d’une jambe et qui eux aussi avaient perdu espoir, que j’ai créé +Bout de Vie+ » en 2003.

Et ne lui parlez pas de « handicap », sinon il vous en cuira: « Je ne suis pas handicapé, je suis juste différent… assure-t-il. A travers mes aventures, je veux démontrer à tous les amputés qui ont perdu le goût de la vie que nous sommes comme les autres, que nous ne sommes pas diminués même si nous devons en faire plus que les autres, à force de volonté et de rage de vivre ».

Sa rage, Frank Bruno l’a exprimée à de nombreuses reprises sur différents théâtres d’opération, sur mer et sur terre, à pied, à ski, à la rame, du Groenland à la Géorgie du Sud, de l’Alaska aux sommets de la Cordillère des Andes, des fonds marins de l’île de beauté à la banquise du pôle nord.

5.000 km du Nord au Sud

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Cet athlète complet et polyvalent a pris goût au kayak en 2010 lorsqu’il a descendu en solitaire les 3.000 km de la Yukon River, entre Canada et mer de Béring en Alaska.

Le 10 juin, c’est à bord d’un kayak de mer qu’il va affronter les violents courants de la mer de Barents, au départ du phare de Slettnes, pointe Nord de l’Europe continentale en Norvège.

Il troquera ensuite sa frêle embarcation contre un VTT pour traverser la Laponie et rejoindre le nord du golfe de Botnie en mer Baltique et s’embarquer de nouveau sur le kayak à destination de Stockholm.

Ce sera ensuite la traversée à vélo du Danemark, de l’Allemagne, des Alpes suisses et de l’Italie pour arriver à Piombino en bordure de la mer Tyrrhénienne.

Il ne restera alors plus à Frank Bruno que 250 km à parcourir sur les eaux bleues pour arriver au terme de son expédition, le phare des îles Lavezzi, le plus méridional de France, à Bonifacio, en Corse, et boucler son périple inédit de 5.000 km.

Équipe logistique de 4 jeunes amputés

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Si le charismatique unijambiste entreprend son nouveau défi en solitaire et en autonomie, il le place sous le signe du partage et s’est entouré d’un groupe de 4 jeunes amputés de 16 à 27 ans, Nicolas, Rémi, Valentin et Steve pour assurer sa logistique et lui acheminer le vélo ou le kayak aux grandes étapes.

Il publiera aussi un journal de bord sur son site internet (www.boutdevie.org) pour être suivi par le plus grand nombre de ses compagnons d’infortune.

Son association « Bout de Vie » compte aujourd’hui un millier d’adhérents de par le monde qui échangent leurs expériences, s’encouragent, se redonnent de l’espoir, témoignent de leurs combats et s’entraident.

« Être unijambiste n’est pas une fatalité, mais juste un défi à relever ! », martèle Frank Bruno.

Patrick Filleux AFP Paris

Le dixième stage en vue…

20 mai 2012
Stage 2003, ambiance chaleureuse à bord du catamaran Zigliara...

Stage 2003, ambiance chaleureuse à bord du catamaran Zigliara...

Le stage Bout de Vie va bientôt commencer et nous nous réjouissons de recevoir la dixième équipe  pour une fantastique semaine de découverte. Dans un billet précédent, je vous avais déjà relaté l’histoire de Pierre qui était avec moi sur le porte-avion Foch en 1983 ; quand un tragique accident devait faucher mon destin. Presque trente ans après, son fils Nicolas devait lui aussi rejoindre le monde des différents, il participera à la semaine de plongée et aura la lourde et stricte tâche d’être le « chef » logistique de mon prochain raid « Arcticorsica ». Pour continuer dans la saga des coïncidences, en 2003 lorsque le premier stage pointait son nez, je me retrouvais confronté à un problème de logistique. Yves et Christophe mettaient spontanément leurs voiliers à disposition, mais il me manquait le bateau de « base » celui qui ferait le rôle de tente messe. Mon école de plongée privée m’offrait une relation permanente avec tous les skippers professionnels de la région qui pour agrémenter leurs croisières, passaient par les îles Lavezzi pour quelques plongées « cabochardes » ! Dans le lot des amis de longue date, Annick et Georges du catamaran Zigliara. Une aubaine pour ce stage que j’inventais. Tout était compliqué mais pourtant j’étais persuadé que ce serai le départ d’une sacrée croisade. Georges, pied-noir d’origine était très méditerranéen et ses blagues oranaises me faisaient tordre de rire. Pendant des années il m’amenait du  beau monde et dans sa clientèle de luxe les diners étaient à la hauteur de son humour. Mais la vie n’est pas toujours tendre, il y a trois ans Georges était victime d’un très grave AVC. Plusieurs mois de coma pour le retrouver hémiplégique et muet. La vie nous afflige de sacré défi, Georges a pris sa nouvelle vie en main et a commencé l’ascension de son « Everest ». Travail, volonté, abnégation et détermination le feront se relever. Il parle de nouveau et remarche. J’en suis sur vous l’aurez deviné il fera parti du dixième stage. Ancien scaphandrier il ne pourra jamais plus replonger mais qui l’empêchera de remettre une combinaison et une bouteille de plongée pour effectuer dans un mètre d’eau quelques bulles.Nota : Bien-sur Bout de Vie est une association pour les personnes amputées mais à toute règle il y a une exception. Les chanceux cette année seront : Clara, Annick, Léo, Loup, Nicolas, Thierry, Georges, Patricia. Nicolas Dubreuil malgré la promotion de son livre « Aventurier des glaces » nous fera l’’honneur d’être parmi nous…Une petite bougie brûlera pour que le grand maître des lieux Eole » soit indulgent avec les abîmés de la vie.

Le présent est un cadeau.

Juste avant le dixiéme stage de plongée…

11 mai 2012

Ma différence c'est ma force.

Ma différence c'est ma force.

Dans quinze jours le 10éme stage de plongée Bout de Vie aura lieu…

Chaque année il nous est difficile de trouver des volontaires pour participer à l’aventure et comme j’aime me remettre en question j’ai étudié sous toutes les coutures cette question récurrente : Pourquoi les amputés hésitent-ils à s’inscrire à cette semaine offerte d’initiation ?   Ma seule réponse : La peur !

Peur de se dévoiler, peur de laisser ce foyer qui aseptise et rassure, peur de rencontrer le « dingo un poil cabochard » !!! Sincèrement depuis dix stages en neuf ans, pas une seule fois les stagiaires ont regretté. Je crois que cette peur est la symbolique du mal être de se retrouver différent. Cette année je pensais avoir passé ce cap. Quinze volontaires pour dix places puis au fil du temps les excuses tombent les unes après les autres ! Je me tairais sur ceux qui nous lâchent au dernier moment quand tout est payé et calé : Leur refrain chaque fois est le même : « Comme je regrette mais ce n’est pas ma faute !!! »  Véro est chargée des correspondances avec tout le monde et je lui tire mon chapeau pour sa patience et son tact. Certains confondent inscription et récit de Zola… Après ce petit tacle qui entre vous et moi m’a soulagé, je me réjouis de recevoir dimanche 27 mai un groupe de « copines et copains » un poil abimés. L’été est en train de s’installer et l’eau de mer chaque jour prend son coup de chaud. Pas un stage n’est identique, un peu à mon instinct. Il me serait impensable de reproduire chaque année les mêmes choses, donc cette année plein de surprises au programme… Fini le stage, je m’envolerai pour le nord de la Norvège et entreprendrai mon périple Arcticorsica. Là aussi tout est quasiment calé mais la surprise est venue de la part d’un des membres de l’équipe logistique qui s’est désisté au dernier moment : Billet acheté inchangeable etc, etc… A tout problème une solution, mais que d’énergie envolée… La nouvelle équipe est en place donc : « Ça va !!! » Ouf !!!

Vous allez dire le « Frank » il est en vacances maintenant ! Oui presque ! La semaine prochaine j’enchaîne une semaine de tournage pour l’émission Échappées Belles en Corse, mon cachet sera en totalité reversé à Bout de vie, (diffusion le 9 juin sur France 5), je dois faire la dernière relecture de mon livre qui partira à l’imprimerie pour une sortie prévue le jeudi 18 octobre. Le titre définitif est : Ayeltgnu, le défi d’une vie debout. Édition Au coin de la rue, collection Au coin du monde… Je vous en dirais plus avant mon départ. J’ai encore sur mon farniente 400km de vélo à boucler pour caler certains problèmes techniques. Quelques vernis et peintures à faire entre temps et passer un peu de temps avec Véro… Vive les vacances !

Vous voulez aider l’association ? Adhérez, non de Zeus !…

A pluche

Entre merle bleu et rouge gorge…

8 mai 2012
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Le comble d’une abeille : Avoir le bourdon pour avoir trop papillonné…

Mai 2007, un sacré printemps ! Le froid est polaire mais l’ambiance est fraternelle, des traineaux trainent, un unijambiste boite, rien de très extraordinaire me diriez-vous ! Que c’est grand le Groenland, que c’est envoutant d’être au milieu de cette immensité. Mon moignon râle du manque de confort, je n’ai plus envie de l’écouter chougner, une vraie mauviette ce Cabochard ! Dimanche, 20 km parcouru et du vent dans le nez, lundi 20 km du vent et du brouillard, mardi 20 km du vent, du brouillard et j’ai mal, ouf ça change un peu au moins ! Mercredi : Dis donc Niko ! Y zont pas voté en France ? Ouais peut-être bien ! On appellera demain pour savoir…

6 Mai 2012, la même tente, un poil rafistolée ! Un bivouac sous des tonnes d’eau, un camp isolé au milieu d’une forêt perdue  en corse. Les torrents ont pris une vigueur digne du Yukon, la pluie est diluvienne mais le bonheur est bien présent. Pas d’eau à courir demain, pas de pont de glace à franchir, pas de trace d’ours à détecter, juste un couple qui ne veut plus grandir, des amants qui vivent intensément l’instant présent car demain sera teinté d’éloignement. Mes départs sont et seront le refrain de ma vie d’aventurier à cloche pied, sur ce coup là je pars pour plus de quatre mois. La Corse et mon petit bateau ne me manqueront que très peu puisque la saison estivale transforme l’île de beauté en parc d’attractions pour urbains en quête d’émotion. Mais ma « Vrai » ne sera présente que dans mes instants de répit. Je ne me plains pas car j’aime ces séparations qui redonnent de la saveur à notre couple, alors j’avancerai le cœur léger…

Ce matin un merle bleu me semblait bien triste, je le voyais déménager son nid « bruni », un rouge gorge qui semblait sortir de l’œuf, venait prendre sa place toute chaude… Je me demande si ça ne cache pas quelque chose ? Le soleil est de retour, les paillasses vont sécher au soleil et pendant que certains s’indignent nous avons décidé de prendre parti pour le torrent car lui ne vole pas comme l’oiseau mais amène l’audacieuse brindille jusqu’à l’océan…

Le comble d’une abeille : Avoir le bourdon pour avoir trop papillonné…

Lavezzi automnale…

28 novembre 2011
Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

Le seul murier de l'île, il aurait 300 ans...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempetueux...     L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passé un hiver tempétueux... L'ancienne bergerie... Je m'y verrais bien y passer un hiver tempétueux...

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

Dans ce "oriu" les archéologues ont retrouvé des vestiges vieux de plusieurs milliers d'années...Repris par les bergers au fil des siècles.

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La mer est une artiste, j'en suis son admirateur...

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

La baie Achiarini retrouve la paix hivernale, ouf!

    Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Le granit découpé méticuleusement par les tempêtes et si le vent était fils d'un sculpteur...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Un coin qui doit parlé aux stagiaires Bout de vie...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Les Bouches de Bonifacio, détroit des extrêmes...

Aphorismes amers salés 5…

25 novembre 2011

La Corse sans dessus dessous

La Corse sans dessus dessous

Si les urbains sont si bruyants c’est parce qu’ils fuient le silence qui dit les vérités.
Certains hommes sont comme certaines forêts, il vaut mieux les survoler, rentrer en leur cœur et l’on découvrira un vrai dépotoir.
Grasse matinée : Un entrainement pour mourir, ici repose !
Prieur tibétain : souvent un bel « om » !
L’Europe a la diète, elle perd sa Grèce !
Le vrai se transmet par la simplicité.
La réalisation d’une vie ne doit se construire que dans le partage.
Quand il considérait que sa vie était achevée. Elle commença.
Boiter dans sa tête avant de marcher en boitant c’est cela le handicap.
Je suis un cruciverbiste voyageur je remplis les cases et ne les coche jamais. Le moi j’ai fait, n’existe pas !
Voyager : Oublier qui on est, d’où l’on vient, l’espace d’un instant on devient l’autochtone visité, le frère de route croisé.
Les rêves : Fermer ses yeux pour les construire, les ouvrir pour les vivre.
Que choisir : Les pas déjà faits ou ceux qui restent à faire ?
Quand on croit être  arrivé au sommet en vérité ce n’est que la première marche qui est atteinte.
Gardien du musée du temps : Difficile de garder le temps il s’échappe tout le temps!
Etre libre est un parcours risqué, mais ce chemin est tellement lumineux que la force surgit comme par enchantement.

Déprime: refrain des temps modernes.

24 octobre 2011
Rencontre à Kulusuk (Groenland). Nos différences nous unissent!

Rencontre à Kulusuk (Groenland). Nos différences nous unissent!

Si l’occident connait autant de gens sclérosés c’est qu’un mal sournois rode, mais qui est cet ange noir.

Pas une journée où l’on n’entend pas parler de suicide, de règlement de compte avec des violences inouïes. Médicaments, coaching à tout va et le rouleau compresseur broie tout sur son passage. La simplicité a abandonnée notre quotidien et la technologie est devenue notre bâton de pèlerin. Bien fragile comme canne, elle  rend accro-dépendant, un grain de sable et tout va de travers. La violence en fond d’écran, n’effraie plus, on s’y est habitué. La télé, trop pudique d’un téton qui dépasse, ne se gène pas d’assaillir le téléspectateur passif par une violence sans relâche. Meurtres, assassinats, tortures barbares et trahisons entre la soupe et le hachis Parmentier, comme dessert un jeu vidéo de massacre et planqué dans la chambre, une p’tite bataille en ligne avec un inconnu caché derrière son pseudo ! Extérioriser la violence c’est l’anéantir disent les vendeurs de rêves, mais je fais parti des utopistes qui pensent le contraire. Dans la vie de tous les jours il n’y a pas de joker, la mort n’est pas virtuelle, elle est présente à chaque carrefour.  Je suis surpris des enfants qui sans scrupule se promènent avec le revolver en plastique, pas plus que ses jeunes filles habillées en princesse. Pourquoi mentir à ces futurs adultes, ni le voyou et encore moins les palais seront leur futur, la réalité sera plus terre à terre. Pourquoi ne pas amener les gamins dans la nature à la découverte de son « morceau de vert ». Un poète des temps moderne a sorti un livre sur la faune et la flore intra-muros ! Oui nous avons tous besoin de rêve, mais il faut qu’il soit accessible. L’impossible tue à la longue. Derrière tout ça se cache le dragon à 7 têtes : G7, la surconsommation. Créer le besoin pour rendre accro le consommateur, s’asseoir sous un arbre pour causer avec les oiseaux ne remplit pas le caddie. Dormir à la belle étoile plutôt que vouloir ressembler à une star, parler de nos différences plutôt que d’en faire des barrières infranchissables. Oui je suis chanceux de pouvoir le faire, mais s’en donner les moyens est à la portée de tous. Dans les anciens peuples du Grand Nord tous les événements dans une vie sur terre étaient considérés comme des expériences uniques. La naissance d’une enfant, n’avait pas plus d’importance que la mort d’un aïeul, quand le dentiste passait pour la visite annuelle on se réjouissait de voir quelques « quenottes » sauter car c’était une expérience de vie. Philosophie de vie, de personnes sans instruction, mais qui n’étaient pas bousillés par le TGV de la surconsommation. Les bons penseurs leur ont porté le « confort » et depuis quelques années ses régions connaissent un taux de suicide ahurissant. Chaque fois que je décroche d’ici, le retour est brutal. Quelques heures sans connexion, et la sérénité pointe le bout de son nez. En offrant les stages de plongées Bout de vie je vois comment en les déconnectant ils trouvent des réponses à leur soucis.

Vous avez tous connu une soirée de « black out » électrique ! Les bougies sont ressorties et les conversations vont bon train, les plus chanceux allument la cheminée sans vitre et cette veillée restera inoubliable…

Ce billet n’est pas moralisateur, un petit envoi de maquis Corse pour vous donner envie de tout couper ce soir et deviner de quelle direction vient le vent…

Aphorismes amers salés 3…

21 octobre 2011

Chut bateau rêveur...

Chut bateau rêveur...

Libeccu : Ce n’est pas grave on partira plus tard.
Lavezzi  d’été, la mer urbaine, Lavezzi d’hiver une vraie aubaine.
Marcher : Volonté de ceux privés de jambe. Les autres : c’est quand même fatiguant.
Les manchots empereurs, un prince sans bras ?
Espana, cabo Trafalgar. Corsica Cabo chard !
Boiter, luxe de l’unijambiste appareillé.
Capitale, illusion en lettre minuscule.
Mineur, un mioche en profondeur.
Si tu as la tête qui te tourne, profite de cette aubaine pour te regarder les fesses.
Plastiquée, villa pas bio.
Anticiper : prévoir l’imprévisible. Zut, ce n’était pas prévu.
Ecrire un livre, éclairer le chemin des nuits blanches.
Chandelle : tu trembles sans m’oublier et de toi je ne peux me passer.
Bivouac bipède, monovouac amputé !
Comment envoyer au coin un enfant esquimau dans son igloo ?
Banni par ses parents, il devint une étoile scintillante et eut beaucoup de comètes.
Si vous marchez sur des fleurs, je vous en prie, ne les faites pas souffrir.
Un bruit qui court finira toujours par tomber.
L’écorce des arbres, insularité de la forêt.
Sylvain Tesson n’est pas un plat littéraire ébréché.
Je me demande si un poisson agréable est un sar cosy ?
A voir les hommes ne parler que d’argent je me demande où Dieu a bien pu planquer son magot ?
Une femme qui a un amant est une trainée, un homme qui cocufie sa femme est un salaud et celui qui se trompe de vie ? Adulte erre !
Ce curé qui croyait que Dieu était amour ! Encore une histoire drôle !
Homme d’affaires, il court derrière les bourses, homme de fer, il ne court plus il a perdu les siennes, de bourses.
Quand les feuilles tombent, c’est parce qu’elles savent que la terre a froid, elles l’ emmitouflent.
L’ours n’hiberne pas il médite à son futur repas.
Lizarazu, petit basque Cabochard.
Remontées mécaniques, sclérose en plaque de la montagne.
A quoi sert le vent ?  A te ventiler. A quoi sert la pluie ? Essaie de boire du sable. A quoi servent les hommes ? A s’entretuer…
Handicapé, Andy est bachelière ?