Pari tenu….. 16 kms entre la Sardaigne et la Corse !

Le temps, peu importe, je ne m’en suis même pas rendu compte tellement j’étais bien.

Les conditions météo, on les a bravées.

On l’a fait et c’est génial.

J’ai suivi mon modèle jusqu’au bout !

Mais pour réussir ce pari fou, il fallait de l’entraînement certes, du mental, mais surtout de l’entourage, et c’est là que vous intervenez tous.

Je ne pourrai pas vous citer nominativement, j’aurai trop peur d’oublier l’un de vous.

Ce sera donc un…

TRES GRAND MERCI à VOUS TOUS

…de toute façon je sais que vous vous reconnaitrez.

Merci d’avoir été là, merci d’avoir pensé à moi, merci de m’avoir permis de le faire, merci d’avoir été à mes côtés durant tous ces mois de préparation.

Je dédie cet événement à toutes les personnes différentes pour leur dire que les choses semblent difficiles simplement parce qu’on n’ose pas les faire. Même s’il vous manque un bout ou plusieurs bouts, la vie reste entière.

Quoiqu’il arrive, il ne faut jamais baisser les bras….. n’est ce pas Jo Zef !

MERCI FRANK

Beaucoup de monde autour de cet exploit
Et donc à mon tour de passer aux remerciements:
En premier aux autorités qui n’ont pas hésité à donner le feu vert (Cross Med et Marine nationale), Don Jean et son épouse Adéle qui nous ont assuré l’hébergement et la sécurité sur leur magnifique yacht, Anthéa, Christian qui a joué le rôle de canotier pour filmer de trés prés Thierry dans des conditions météo musclées, Xavier Pierre qui a remué ciel et terre pour que le reportage se fasse, Franck cameraman hors du commun qui n’a pas hésité à se mettre à l’eau en plein milieu des Bouches pour obtenir de supers images. A mon pote Yves qui a pris sur son dimanche pour transporter sur une vedette de la société EURO Yacht les photographes, au public qui a su attendre, à vous tous derrière vos écrans qui avez su envoyer de beaux messages. A tous les médias du monde entier qui ont repris la nouvelle et enfin et surtout à la vie de m’avoir fait rencontré un mec bien, oui Thierry je suis trés fier de te connaître et priviligié d’avoir partagé ce sacré dimanche.

PS: Par contre Jo Zef boude, Patricia l’épouse de Thierry qui a oublié la mascotte sur le bateau alors qu’elle rejoignait son mari qui arrivait !!!
Non Jozef on va pas la refaire pour que tu sois sur la plage ???

Sacrée mascotte
A pluche

Thierry sur cette traversée a réaliser son rêve.
Depuis son arrivée des 4 coins du monde la nouvelle c’est répandu et je sais qu’elle permettra à beaucoup de gens de retrouver un chemin de lumiére.
Bientot il vous redigera un petit mot rien que pour vous.

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5h30 le réveil est symbolique car depuis un moment nous ne dormons plus, le vent est toujours là ; Nord Est pour une quinzaine de nœuds.

La météo d’hier soir donnait force 3 à 4 !

Allez on largue les amarres pour sortir du port car le départ ne peut avoir lieu que de la dernière bouée du chenal.

La houle à notre surprise est bien présente, environs 1 mètre.

Thierry est bien conscient de la difficulté en plus du courant.

J’appelle les autorités françaises pour confirmer le départ et reçois le dernier bulletin météo Nord-Est 5 à 6 mollissant cet après midi 3 à 4 !!!

La houle, le clapot avec le courant en plus, la partie est entrain de se compliquer !

J’explique comment vont être les différents parcours de la traversée seul Thierry doit décider .

On part !

7h 38 mon kayak est en place avec une longue bouée qui est elle-même muni d’un fil de pêche avec un leurre rouge plongeant pour qu’il n’ait pas besoin de toujours lever la tête pour prendre sa direction.

Quelques minutes que l’on est parti et le tuba lui est arraché par une vague, avec beaucoup de difficulté je lui remets tout en place, cette fois c’est la bonne. Il faut trouver la cadence dans cette mer qui bouillonne.

Toute les demi heures nous faisons un bref stop où il peut se réhydrater . La côte italienne s’éloigne doucement mais le courant prend de la force, la houle nous malmène et le vent pile poil dans notre direction se joue de nous.

Il ne faut penser qu’au moment présent, la vitesse est faible mais nous avançons, les 3 km/heures sont à peine dépasser. Le vent se renforce, je change de cap pour me diriger sur les Lavezzi si la force 6 arrive se sera peut être moins dur sous les îles. Mais elles sont encore à 10 kilomètres.

Nous sommes dans le rail des cargos mais par chance seul le ferry corso sarde est en mer et il est prévenu de la tentative. Une heure que nous sommes partis la partie n’est pas gagnée mais ce qui est pris est pris.

La houle est toujours forte je sais qu’elle s’atténuera bientôt mais pour l’instant nous sommes sur des montagnes russes.

1h30 de nage et Thierry est en pleine forme nous avançons et le vent se stabilise à 20 nœuds mais il ne veut pas virer et reste désespérément dans le nez.

La progression est lente mais constante ç’a y est le bateau suiveur nous annonce que nous sommes rentrés en eau Française, un point de plus.

2 heures de nage et Thierry est bien, le courant et le vent prennent une direction plus Est et du coup on prend de la vitesse, 3 heures ça y est le canal des Bouches est franchi les Lavezzi nous coupent la houle mais le vent lui reste en notre compagnie. Un bateau de photographe nous rejoint aussi « ça sent bon ! »

4 heures de nage nous sommes sortis du courant et du vent , l’île de Piana est là devant nous « ça sent de plus en plus bon ! »

5 heures de nage Thierry est euphorique nous sommes devant la passe de Piantarella. Petit break, les yeux de Thierry ont enflé car la violence de la mer lui rempli régulièrement le masque et comme nous ne faisons des arrêts que toutes les demi-heures le sel lui brûle ses yeux..

Mais vous avez bien compris que ceci est un petit détail.

Les eaux turquoises nous accueillent, le public est sur la plage Thierry rentre dans sa légende…

5heures 37 minutes pour traverser les Bouches de Bonifacio à la nage en mono palme en étant amputé des deux bras.

L’arrivée est remplie d’émotion et je ne vois pas un visage sans larmes, dans les yeux de tous que du respect et de l’admiration.

Bravo Thierry ce que tu viens d’accomplir c’est une bougie supplémentaire sur le chemin de vie de tout en chacun .

Je suis heureux de savoir que sur terre il y a encore des hommes comme toi.

Diaporama de corse matin : http://www.corsematin.com/ra/diaporama/213714/bonifacio-l-exploit-de-thierry-corbalan-nageur-handicape
Article Corse Matin : http://www.corsematin.com/ra/sports/213781/ajaccio-thierry-corbalan-au-bout-de-l-exploit-dans-les-bouches-de-bonifacio

Un souvenir ça ne s’achète pas ça se vit !

Des bouts de vie de Thierry CORBALAN

Né le 12 avril 1959 à Oran en Algérie où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 3 ans suite aux évènements de 1962. Nous débarquons à Toulon pour ensuite s’installer provisoirement à Ille sur têt (66), puis nous prenons la direction de Cenon (prêt de Bordeaux) où mon père avait enfin trouvé un emploi qui sera de courte durée, et je me retrouve à BEZIERS à l’âge de 5 ans en 1964, à force de courage et de volonté mes parents ont reconstruit leur vie et créer une petite entreprise de vulcanisation. Mon frère mon aîné de 7 ans a intégré l’entreprise dès qu’il a eu l’âge de travailler. J’ai suivi une scolarité jusqu’à l’obtention d’un baccalauréat d’électrotechnicien en 1978. J’incorpore le 524 GPL à Marseille pour une année d’armée dans une section judo créée par Jean Paul Coche ex champion d’Europe. En octobre 1978 j’intègre l’école de Police de Châtel Guyon 63, affecté à Cannes, jusqu’ au 23 mai 1988 ou je suis électrisé lors d’une partie de pêche par une caténaire transportant 25.000 volts. Suite à cet accident je suis transporté à l’hôpital de la Conception service des grands brûlés de Marseille et l’amputation de deux membres supérieurs et d’un orteil du pied gauche sont inévitable. J’y passe 5 semaines avant de regagner un centre de rééducation à Lamalou les Bains 34. Reprise du travail en juin 1989 au commissariat de Sète, puis retour à Canne en 1995, je suis désormais en poste au Commissariat d’Ajaccio depuis 2005 en tant que correspondant informatique.

J’ ai débuté le judo à l’âge de 10 ans au club du commissariat de BEZIERS et outre l’éducation de mes parents la discipline imposée par mon professeur Mr SANCHEZ Louis m’a servi tout au long de mon parcours sportif.

J’ai obtenu plusieurs titres de vice champion de France une ceinture noire obtenue à 16 ans un deuxième dan à 18.

Après les amputations j’ai été brutalement coupé du monde sportif, alors pour dépenser mon surplus d’énergie j’ai commencé à faire des abdominaux sur mon lit d’hôpital, puis de petits footings dans les couloirs dès que mon pied amputé d’un orteil m’a permis de me déplacer. Au centre de rééducation j’ai commencé à enchaîner les entraînements de course à pied et participé aux 20 km de CANNES en avril 1989 en 1h30’ puis marathon de Nice en octobre 1990 en 3h30’. Durant 19 ans j’ai participé à de nombreuses épreuves pédestres dont le marathon de Lyon bouclé en 3h04’. Depuis 3 ans j’ai découvert la nage avec palmes, puis mono palme, grâce à Frank BRUNO qui a vu en moi ce désir d’aller toujours plus loin et de montrer que les choses sont possibles malgré une petite différence, je vais tenter cette traversée des Bouches de Bonifacio pour envoyer un message d’espoir à toutes les personnes qui n’osent plus.

Dimanche rendez vous tous à Piantarella vers 11heures pour l’accueillir, ceux qui veulent venir avec leur kayaks, palmes ou autres moyens pour finir la route avec lui sont les bienvenus .
Sinon pour les moins sportifs rendez vous au débarcadère de Piantarella .

ON COMPTE SUR VOUS!!!

Dimanche 27 septembre vers les 7h30 Thierry Corbalan va tenter une traversée des Bouches de Bonifacio à la nage entre Santa Térésa di Gallura en Sardaigne et Bonifacio Corse du sud.

15 kilomètres en mono palme pour essayer de se frayer un passage dans un des détroits le plus dangereux de Méditerranée. Il n’est pas question d’aller contre la nature mais de devenir sa complice, pendant ces 5 à 7 heures de nage Thierry va être face à lui même.

A ma connaissance aucune personne jusqu’a présent n’a réussi cette aventure.

Thierry s’entraîne très fort depuis 1 an avec des sorties de 10 à 20 kilomètres !

j’ai oublié un détail, une peccadille Thierry est amputé des deux bras juste en dessous des épaules mais ne cherchez pas chez lui des titres en « handisports » ses compétitions que ce soit en marathon ou courses de natation longues distances il les vit avec uniquement des valides.

Si le défi vous intéresse vous pourrez l’accompagner sur l’un des bateaux qui viendra le rejoindre dés qu’il rentrera dans les eaux territoriales Françaises.
Départ à 9 heures du port de plaisance de Bonifacio arrivée à Piantarella ; il compte sur vous pour un final remplit d’émotions.

Pour ceux qui n’auront pas la chance d’être dans les Bouches de Bonifacio vous retrouverez toutes les infos ici et dans multiples médias régionaux et nationaux.

Comme le dit Jo Zef ça va être un sacré bras de fer !
A pluche