Premier stage de « Sur »vie douce Bout de Vie…

7 janvier 2013
C'est juste pour rire!

C'est juste pour rire!

Ça y est, le premier stage de « Sur » vie douce va débuter. Lundi 14 janvier nous partirons en balade pour 4 jours et 3 nuits. Ce qui est incroyable c’est que je suis excité comme une puce à l’idée de pouvoir partager ma « routine ». Je me souviens d’un ami hockeyeur professionnel qui avait décidé de faire un break en Corse, castagneur de première sur la glace, je sentais en lui une prodigieuse curiosité à s’essayer à une pratique peu ordinaire loin des ses habitudes. Je n’avais rien planifié, à part vivre cette journée de printemps dans le maquis ; traverser des torrents,  couper du bois, cuire du pain sans four, rôtir une viande sur une pierre et cueillir quelques plantes pour épicer notre maigre repas. Je n’aurai jamais pensé que cette initiation soit pour lui un des plus beaux jours de sa vie, à ses dires. L’idée germait, solitaire le garçon mais avec une belle envie de partage tout de même. Quand j’avais l’école de plongée je m’étais fait des parcours qui m’avaient valu une super clientèle toujours en demande de palanquées différentes des usines à bulles. Je suis en train de monter ces stages de « Sur »vie avec la même détermination et  curiosité. Depuis plusieurs mois j’ai parcouru des dizaines de kilomètres dans des massifs sans sentier, j’ai ouvert des passages aux milieux de zones à ronces, mes mains y ont laissé quelques lambeaux de peau et un ongle ! J’ai découvert des torrents, des cascades, des ruines paumés sans jamais croiser qui que soit. Loin du « GR vin » horrible vinasse à touristes, je promets aux volontaires de les faire passer dans des coins absolument magnifiques. Ma petite voix me dit que ça risque d’être le départ d’une série de belles aventures Bout de Vie. Je me répète, mais ces partages n’auront rien de paramilitaire, colonie de vacances ou randonnée en club alpin. Non une initiation à une mobilité silencieuse en milieu « sauvage ». Le mot sauvage me fait souvent rire, la nature sans homme a toujours cet adjectif, mais pas le milieu urbain…  Un dossier est fin prêt, le départ sera donné le 9 mars au matin depuis Pianottoli, déjà deux inscrits, si vous voulez partager cette expérience il est encore temps, envoyez un mail de pré-inscription (bout2vie@wanadoo.fr)  et dans la foulée un dossier à remplir vous sera transmis.

A pluche

Rencontre avec Gilles Elkaim…

29 octobre 2012
Quand deux baroudeurs se croisent... Ils papotent baroude...

Quand deux baroudeurs se croisent... Ils papotent baroude...

Je n’avais embarqué qu’un seul livre pendant ma « ramerie » océanique, Arktika de Gilles Elkaim. La houle semblait jalouse de la passion que je prenais à décortiquer le récit des quatre ans à pied, en kayak, en attelage de rennes et de chiens, que ce grand explorateur avait vécus en rejoignant le Cap Nord en Norvège au détroit de Béring en Russie, elle me le faisait durement payer. Quelques mois après, certainement grâce un peu à ce récit je jouais à mon tour le nomade du Grand Nord, je bricolais avec quelques russes pour effectuer le dernier degré du Pôle Nord. Aie je mords à l’hameçon, le reste vous le connaissez. Dans mes rêveries je projetais une rencontre avec Gilles, mais est ce que deux coups de vent peuvent se croiser ? Difficile ! Eté 2011 je suis en repérage en Laponie avec Véro, j’étudie la faisabilité d’Arcticorsica. Dans la région du lac finnois d’Inari, je me souviens que Gilles y avait construit une cabane où ses amis à quatre pattes d’aventure Arktika séjournaient. Nous trouvons la kotta, mais il n’est pas là. Nous lions d’amitié avec Gladys son assistante, et restons quelques jours. Je prends en charge les taches physiques, Véro apprend beaucoup de la vie en milieu polaire. Je me promets de repasser un jour… Juin 2012, je suis en route pour ma longue croisade Arcticorsica, j’ai formé une équipe logistique mais je me suis trompé de candidat. Je devrais dire que se sont plutôt eux qui se sont trompé d’histoire, ici ce n’est pas du virtuel, pas de clique quand tu te trompe, mais plutôt une claque ! Gros coup de colère de ma part le matin, si je suis intransigeant avec moi-même pour arriver à bout de mes aventures je demande à ceux qui s’approchent d’être juste un peu à la hauteur. J’avale ma salive et sur ma journée de repos j’amène mes apprentis au camp. Gladys n’est pas là, zut, décidément ce n’est pas un bon jour. Prêt à repartir, une gamine me demande d’attendre car elle va appeler Gilles. Quelle chance le blizzard va croiser le libecciu ! Des points communs nous devons en avoir et je sais que ce sera une grande rencontre. Gilles est au milieu de son « monde », ses chiens et la nature des grands espaces. Les présentations étant faites je sens que les jeunes filles au pair ont une demande dans leur besace. Mon nouvel ami ne cache rien, et leur propose de soumettre leur requête en public. Elles ont répondu sur le net à un formulaire pour être « apprenti polaire ». Nourries, logées, elles sont là pour être initiées aux rudiments d’une vie avec des chiens de traineaux. Elles sont comme sur des œufs, l’une d’elle se lance, mais Gilles en connait déjà les tenants et les aboutissants. Elles bossent dur c’est ce qu’elles disent et respectent les tâches qui leur sont demandées mais elles attendent de la reconnaissance de leur boss ! La vie à Arktika est rustique, mais cela est précisé dans leur contrat, vie de camp rude pour apprentissage de l’existence de « nomade polaire », elles ronchonnent, elles veulent être valorisées, puis une connexion internet leur faciliterait la relation avec leur amis « facebookien » si loin! Gilles les laisse finir, il sourit et en deux phrases les remet gentiment en place. Pendant quatre ans il a appris seul la vie extrême de ses contrées qui ne pardonnent aucune erreur, il a eu peur, il a eu froid, il a eu faim et pas une seule fois la glace, le vent, les ours, les peuples croisés lui ont offert compliment. Il savait qu’il était apprenti et que seul lui devait savoir si ce qu’il avait fait été bien ou pas. Les deux jeunes filles ainsi que mes deux jeunes hommes partiront ensembles soigner les cinquante chiens du camp, un grand silence qui en dit long. Je suis invité dans sa cabane, il prépare un thé accompagné de quelques biscuits. Petit refuge, mais très bien organisé, je retrouve la rigueur que je m’efforce d’avoir sur mon bateau et ses 6m² habitable. Nous ne sommes pas des intermittents de la vie d’aventures c’est notre quotidien qui est ainsi fait. Pendant que l’infusion réchauffe nos mains je découvre le nouveau rêve de Gilles, un voilier en aluminium pour explorer les mers polaires. Ses yeux brillent, un enfant va voir le jour, il en est le géniteur, il ne connait pas trop sa « mer », mais peu importe une vie lui suffira pour en caresser ses formes. Le nom des étendues salées sont aussi prestigieuses que destructrices. Nous échangeons, nous sommes en connexion. Il cherche un truc en plus pour apporter de l’étoffe à cette future exploration, je lui soumet quelques « différence » comme passager clandestin … En attendant le grand départ 2014, le voilier polaire est prêt à recevoir été 2013 des passagers pour endosser avec un peu plus de modernité les rôles des anciens conquérants de la route du Nord-Ouest. Si l’envie vous frôle l’esprit embarquez le prochain été à bord du voilier Arktika et bonne mer… Ici le programme…

A pluche

Description d’un Cabochard selon Dume Benassi…

7 mars 2011

Frére de vie...

Frére de vie...

Mon deuxième livre est en gestation! Ayeltgnu, l’aventure à cloche pied.

Un livre d’aventure bien-sûr, mais comme le premier j’ai récolté des témoignages de personnes que j’ai croisées. Déjà j’avais laissé libre cours à 18 témoins de mon bout de vie ; sur le deuxième aucun du premier, normal ! Une exception qui confirme la règle, Dominique Benassi dit Dumé.

Après notre « ramage », nos routes se sont décroisées, une déchirure, un sentiment de perdre un frère. Pendant 18 mois avant de partir nous nous sommes entrainés comme des gladiateurs. Il m’a mis des épreuves que j’ai réussi à vaincre et je lui ai donné sans réserve tout ce que la mer m’avait appris.

Pendant ces semaines d’entraînement je l’ai testé jusqu’au seuil du supportable. Il savait que c’était une sorte de rite, si l’on partait il fallait que ce soit parfait. L’histoire nous récompensa de tellement de sacrifices.

A ses côtés j’ai énormément appris, notre parcours est similaire et comme l’enfant devant le maître j’ai tout noté, tout appris par cœur. Déjà 5 ans et même si nous avons bifurqué de route dans toutes mes aventures la rare personne qui a mes coordonnées satellite c’est Dumé.

Il a écrit un témoignage que je trouve parfait, il connait mes qualités mais surtout a eu le temps de décortiquer mes défauts et ils sont légions…

Si j’étais chanteur c’est moi qui aurai chanté ceci :

Toi le frère que je n’aurais jamais
Je suis moins seul de t’avoir fait
Pour un instant, pour une fille
Je t’ai dérangé, tu me pardonnes
Ici quand tout vous abandonne
On se fabrique une famille …

Témoignage de Dumé

Chaque écrit entraîne son auteur dans un projet qu’il découvre en cours de route. Qu’il me soit permis ici d’écrire quelques mots sur le personnage. Il me sera, plus facile de parler et de témoigner sur le coté obscure de Frank, car cela sera très bref !!!

Je suppose que les autres témoignages seront pleins d’éloges, de reconnaissances, les uns aussi sincères que les autres d’ailleurs.

Si l’adage est de travailler sur son coté obscure, et de cacher sa lumière, Frank délivre et se livre, comme un petit garçon qui vient de découvrir que le père noël existe depuis des années (d’ailleurs si le père noël rigole sur son traîneau c’est parce ce n’est pas lui qui paie les cadeaux !) Et qu’il vient de découvrir le plus beau des présents que la vie peut lui offrir… Celle du partage.

Tant de peine et de joie, qu’il faut gérer pour extraire de la bonté, qu’est ce que la bonté si ce n’est le serpent qui devient fourmis, et les ténèbres lumineuses. De la sérénité, qu’est ce que la sérénité,  si ce n’est qu’il est bon de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi. Cet homme dérange et ne peut être compris de toutes les oreilles.

Quand on revient d’un long voyage, comme le Yukon on ne peut être  insensible à Mère nature ; La vraie question à se poser est certainement qu’elle extrait de nous ce que nous avons enfoui au plus profond, au lieu d’imaginer que nous sommes de pauvres vagabonds victimes de leurs destins, la nature nous fait prendre conscience que nous sommes des diamants qui ont oublié leur véritable nature.

Nous devons concevoir que Frank est  le point de départ et débordant d’énergie, remplit d’amours et d’idées créatrices (Bout de Vie entre autre) Mais faire passer des messages à ces semblables reste un défi de tous les temps.

Certains le trouveront acerbe, orgueilleux, moqueur, insuffisant, imbu de sa personne, arrogant, petit, mesquin, mauvais père, arriviste, opportuniste, infecte… il faut laisser le temps aux gens de s’émanciper , de murir, n’est ce pas là les qualités d’un homme pour faire face aux pires tempêtes tropicales en Atlantique, au blizzard du pôle Nord et du Groenland, au manque d’oxygène des volcans d’Argentine, au Yukon sachant qu’il vaut mieux manger qu’être mangé.

Il faut connaitre tout ca pour faire face  à ses propres peurs, quand la nature crée un homme éminent en un domaine elle ne le crée généralement pas seul, pour qu’il puisse profiter des talents et de l’émulation des autres.

Chacun a sa propre vérité, Frank reste fidèle à ses conviction, loyal envers ceux qui lui font confiance, et offre le meilleur de lui-même, à ceux qui l’aiment ; si la différence est un magnifique éloge de la vie, l’existence propose de multiples possibilités, dès lors qu’on accepte sa différence et qu’on nourrit son enthousiasme chaque jour est un miracle.

Alors suivez le guide !