Kite Kayak…

30 juillet 2009 par webmaster Laisser une réponse »

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Pas une ride la mer est comme un miroir, les bateaux au mouillage semblent sans vie, seul le bruit de mes pagaies cassent ce silence. Histoire après histoire chaque jour est différent, il me reste 10 mois avant mon départ dans le grand nord !

Je dois rentrer au plus vite dans la préparation de ces milliers de kilomètres en autonomie complète. Une rivière, un homme, un kayak et des milliers de raisons pour dire non et des milliers pour dire oui.

Le Yukon est omniprésent dans mes journées , tout est excuse pour que j’y pense, mes sorties vélo m’ont fait croiser des rivières et des lacs et bien sur je partais là bas sur

« le grand fleuve »

Aujourd’hui je suis muni d’une mini voile de kite et comme un coup de vent d’ouest est annoncé je sais que c’est le moment.

Je glisse sur l’eau, mon étrave ouvre la mer bien calme pour l’instant, je vais essayer de rejoindre l’archipel des Bruzzi, à quelques encablures de là j’ai un micro abri pour m’y cacher et déguster un café…

Ces moments de paix sont pour moi, l’huile essentielle de mes rencontres, dans la solitude des grands espaces j’y puisse une énergie hors norme qui me vaut la réputation d’être infatigable. Pourtant la recette est là, c’est dans la solitude de la nature que je me ressource, hélas l’été la Corse est soumise à un envahissement de masse et seuls quelques endroits sont encore dignes du nom « d’île de beauté ».

Là de mon repère de « corsaire » j’observe le jour qui se lève, un jeune cormoran de l’année, reconnaissable à son poitrail encore blanc, essaie de trouver sa pitance.

Je reprends la mer, le soleil commence son boulot de « four à touriste », combien fraîchement « déballé » encore tout neuf vont être brûlés ce soir ?

Au large je vois les pêcheurs qui remontent leurs filets, mieux que moi ils savent qu’ils ne doivent pas traîner, l’Ouest va nous rendre visite et gare à celui qui lui manque de respect.

Au loin je vois la barre de vent qui surgit ça y est il se réveil, ici dans l’extrême sud de la corse il est plutôt insomniaque, mais la mer sans vent c’est comme une fille sans charme…

Je reste planté à voir l’opéra se mettre en route, les premiers moutons viennent à ma rencontre ils me racontent chaque fois de sacrées histoires anciennes de marins perdus dans les tempêtes. Ca y est le vent prend du volume, il se met sur un bon braquet et mouline, à moi de me mettre dans sa roue.

Ma mini voile de 1,6m2 est prête, les relais sont clairs et j’envoie la sauce, c’est un peu de l’improvisation mais je suis obstiné et au bout d’un moment réussi à faire tenir le kite au dessus du kayak, ça y est j’avance à bonne allure. Je deviens un Albatros de Méditerranée,mes mains posées sur l’hiloire jouent à peine avec les retenues pour le maintenir en bon ordre, je glisse sur l’eau sans pagayer, les 15 nœuds de vent me font avancer au moins à 5 nœuds sans le moindre effort.

Je me laisse porter vers mon avenir, peut être que dans 10 mois l’aigle royale d’Alaska verra passer un tout petit kayak rouge tiré par un papillon multicolore sur le grand fleuve Yukon…

Vis ce jour comme si c’était le dernier et fais des projets comme si tu étais éternel…

Ps : Jo zef a vu les moutons mais pas le berger ? ( J’ai essayé de lui expliquer mais il est un peu Cabochard ! Lui !!!)

A pluche !

2 commentaires

  1. Clemens Potocnik dit :

    Bonjour Frank. Pourrais tu me donner des précisions sur le kite que tu utilise? Meri et a plus, Clemens

  2. Frank dit :

    Bonjour Clemens, ma voile est un cerf-volant qui tient toute seule
    en l’air…

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