Un pied au sommet

20 novembre 2008 par webmaster Laisser une réponse »

C’est une aventure humaine pour essayer d’atteindre les plus hauts volcans de la planète Cerro del Pissis – 6882 m et Ojos del Salado – 6863 m…

map

Ces fortes aventures sont le symbole de la vie, être au plus bas et devoir se relever pour vivre. Suite à une amputation la vie semble s’arrêter, les biens pensant vous déclarent inapte à exister en tant qu’homme à part entière.

paysage

Depart pour la realisation finale de tentative d’ascension 6 Janvier 2009

Cerro del pissis 6782m – Argentine
Ojos del salado 6863m – Chili

Le Paso San Francisco (27°05’S – 68°20’O) sépare la province Argentine de Catamarca de la région chilienne de l’Atacama et se situe a 4720 mètres au dessus du niveau de la mer. Un large col entre les Cerros San Francisco et Dos Conos délimite le vrai Paso Internacional dont les pentes douces descendent vers les deux pays. 700 mètres plus bas et 21 km plus à l’Est se trouve l’intéressante zone de la laguna San Francisco – La Gruta.

Un vaste plateau entouré de montagne a permis la formation d’une lagune salée qui a reçu pour nom San Francisco. Ses contreforts ont favorisé l’implantation humaine depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, près de la route un groupe de bâtiments maintient l’unique présence humaine à des kilomètres à la ronde. Un poste de gendarmerie et un refuge routier accueillent et hébergent le visiteur.

Dans les environs, on trouve deux sources d’eaux thermales, une à l’air libre et l’autre dans un bâtiment, une petite grotte (qui donne son nom au lieu) avec une intéressante fouille archéologique. D’autres édifices précolombiens sont disséminés dans cette zone. Certains itinéraires pour véhicules 4×4 sillonnent cette pampa menant entre autre au pied du volcan Incahuasi, ou se perdant au nord dans l’altiplano de l’Atacama, l’un des sites les plus arides du monde.sommet

Soixante-dix kilomètres au sud du volcan Tres Cruces et entièrement en territoire argentin, s’élève le second sommet du Pays et de l’hémisphère austral, l’immense Volcan Pissis. Pareil à une forteresse au milieu du désert hostile, ses pentes enneigées et son lointain sommet proposent un plaisir au rang desquels on peu compter l’immersion solitaire totale dans la nature. Plusieurs glaciers qui permettent d’imaginer de nouveaux itinéraires descendent du plateau sommital qui compte cinq sommets dont le sommet principal, le sommet Ouest.

Le Nevado Ojos del Salado avec une altitude de 6891m, est le plus haut volcan actif du monde, le second plus haut volcan actif du monde étant le Nevado Sajama (6542m, Bolivie) et le troisième l’Antofalla (6409m, Argentine également).

Le Nevados Ojos del Salado est le 54ème plus haut sommet du monde, il présente une activité fumerolienne dans le 2ème plus élevé de ses cratères (il en possède au moins cinq). Sa dernière éruption daterait de 1929 et il aurait émis des cendres en 1993.

Son ascension se fait via 2 camps (à 5200m et 5900m). Étant en bordure du désert d’Atacama, les conditions y sont extrêmement sèches, on y trouve peu de neige. La première ascension eut lieu en 1937 par les Polonais Jan Alfred Szczepa?ski et Justyn Wojsznis. Les dangers lors de cette ascension
sont multiples : altitude, déshydratation, vent violent (pouvant dépasser les 160 km/h), froid intense (entre -15 et -40 °C), terrain volcanique instable…

Le but de notre expédition est de gravir 2 « 7000 » dans les meilleures conditions matérielles et humaines possibles, en profitant de l’expérience de toutes les aventures précédentes de Frank Bruno, du savoir de toute l’équipe et surtout de la connaissance de la très haute montagne de Marianne Chapuisat.

Cependant, n’oublions pas que la montagne et surtout les Andes, reste un milieu dangereux et peu contrôlable. En particulier, la météo joue un rôle déterminant dans le succès.
Mais dans tous les cas, l’aventure que nous vivrons ensemble sera de portée universelle, non plus « des conquérants de l’inutile » mais juste une croisade de délivrance et porteuse d’espoir…

banner

L’ENVIRONNEMENT

En montagne, l’environnement associe plusieurs types de contraintes auxquelles l’organisme va être confronté :

  • l’altitude et le manque d’oxygène (hypoxie)
  • les contraintes de circulation sanguine sur le moignon
  • les problèmes de dégradation de la prothèse à cause du grand froid
  • les facteurs relationnels et humains.

L’ALTITUDE

La pression atmosphérique diminue progressivement en altitude. A 5000m, il y a 2 fois moins d’oxygène utilisable qu’au niveau de la mer. L’organisme, dont le fonctionnement dépend étroitement de la quantité d’oxygène disponible dans le sang, va devoir s’adapter progressivement à cet état « d’hypoxie » : le coeur bat plus vite, la respiration est plus rapide et après quelques jours, le nombre de globules rouges augmente : c’est l’état d’acclimatation, indispensable pour tenter et réussir le sommet.

LE MOIGNON

Le problème d’altitude peut gêner l’irrigation du moignon et un contrôle régulier médical est indispensable.

LA PROTHESE

Elle est bien sur déjà bien adaptée pour notre préparation et chacun de nous trois aurons bricolé, ajusté la prothèse pour quelle soit optimum pour nous permettre de gravir ces deux sommets. Deux volcans, trois hommes et seulement trois pieds !!!

LE CLIMAT

Le climat des Andes est de type continental avec des amplitudes très marquées entre le jour et la nuit. Beau temps en principe en Janvier / Février. Toutefois les chutes de neige sont toujours possibles et les températures s’abaissent progressivement au fur et à mesure de l’expédition.

L’ACTIVITE PHYSIQUE

Durant l’expédition, nous marcherons ou grimperons plusieurs heures par jour pendant plusieurs semaines. En haute altitude, les efforts sont parfois intenses. Ils sollicitent l’organisme sur de longues périodes. Une très bonne préparation physique (endurance) est indispensable avant le départ.

LES FACTEURS RELATIONNELS ET HUMAINS

D’autres facteurs s’ajoutent et peuvent modifier sensiblement le comportement de l’alpiniste : changement des habitudes alimentaires, isolement dans la nature, vie au sein d’un groupe restreint…
La pratique de la haute montagne comprend des aspects à la fois individuels et communautaires. En expédition, le comportement des individus et du groupe peut être différent de celui constaté lors d’une réunion dans le cadre de vie habituel.
L’isolement peut conduire à une situation de stress et peut entraîner des comportements inhabituels.

Laisser un commentaire