Violence

16 février 2016 par Frank Laisser une réponse »

A hand writes the word "Violence" on a chalkboard.

Me voilà plongé dans une réflexion vraiment d’actualité, la violence. Un ami écrivain m’a demandé de lui apporter mon ressenti sur ce thème qu’est la violence. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté mais depuis sa requête je ne cesse de tout décortiquer ! La violence n’est pas dans les gènes de l’homme, du moins j’essaie de m’en convaincre, rien que sur ce point, cela a fait couler beaucoup d’encre. La justice ne reconnaît pas le chromosome de la violence pourtant il existe. On ne devient pas bon, on nait bon, ça c’est mon humble avis ! Sommes-nous violents de nature ou pas ? Comme je suis de nature optimiste je vais dire non, même si parfois l’actualité me met des doutes. En premier lieu tout commence par l’éducation, une famille calme et paisible devrait engendrer des enfants de même vibration, mais là aussi ce n’est pas certain à 100%. Et inversement une famille continuellement en état conflictuel donnera des gamins violents prêts à en découdre dès que l’on ne va pas dans leur sens. Puis vient l’école, lieu où l’élève est papier buvard tout en découvrant la vie de groupe avec les leaders et les suiveurs .L’histoire nous livrent ses horreurs de violence, la nuit de la saint Barthélemy, les assiégés de Massada, les tranchées de 14-18… Les premières injustices apparaissent, elles s’accumulent avec celle des parents. Les professeurs trop laxistes laisseront la braise se consumer sans jamais apaiser ces brulures. Puis la société, qui pourtant en France semble pacifiée, donne l’estocade. Si la personne n’a pas de repaire, de frontière, la violence pourra s’épanouir sans limite. La surconsommation, le paraître, l’appartenance communautaire et l’accumulation d’injustices sont les moteurs de la violence. Comment expliquer qu’une vieille dame toute tranquille, devienne un Mad Max des routes en prenant son volant, une vie de brimade la fera sortir des gonds au moindre écart d’un automobiliste étourdi. La violence est un manque de contrôle, une anémie de réflexion, un vide abyssal d’amour. Dans l’un de mes stages de survie j’avais des jeunes issus d’un quartier défavorisé, ils étaient tous déjà dans le viseur de la justice. En quatre jours ces gars sont devenus paisibles, tranquilles, voir polis parce qu’ils avaient trouvé leurs limites. Le manque d’analyse des conséquences donnera libre cours à un débordement catastrophique, la justice n’y peut plus rien car elle vient en bout de processus, nous sommes tous responsables de nos actes mais aussi de ceux qui nous entourent. Nous devons le respect aux autres mais surtout à soi-même, comment donner si on n’a pas ? Comment être aimé si nous n’aimons pas ? Le sujet est vaste et je vais continuer à noter, à réfléchir sur ce thème si vaste qu’est la violence. Votre avis m’intéresse…

“La violence est le dernier refuge de l’incompétence.” Isaac Asimov

 

5 commentaires

  1. Michelle dit :

    La violence est le cancer de notre société, il est ancré au fond de nous et sort par moment sans qu’on s’y attend, bravo pour vos billets toujours très bine rédigé.

  2. Bati dit :

    La Violence est un manque de repaire, un vide sociétale. Comment expliquer que des gamins de 15 ans puissent mettre la Corse dans cet état en ce moment; intolérable. Vous êtes un bel exemple pour notre île, continuez on à besoin de gars comme vous.

  3. JP dit :

    Bati a raison, la violence est un révélateur de ce que nous avons laissé faire, ava basta!

  4. Thierry dit :

    Notre nature animale comporte de la violence. L’homme peut l’exprimer à une échelle que l’animal ne connaît pas. Derrière cette nature animale, parfois bien cachée, je crois qu’il y a la véritable nature de l’être humain : amour, compassion, joie, sérénité et clarté. Je suis à sa recherche ….

  5. loup dit :

    l’homme est capable du meilleur comme du pire, mettant à profit son intelligence pour faire de la musique et pour créer des armes. La violence est décuplée par la technique, bombes nucléaires, Kalachnikov… je ne vais pas faire de liste. S’il n’avait que ses petits bras pour faire du mal, on ne connaîtrait pas toutes ces horreurs. Mais pour moi la violence fait partie de la vie, il faut l’accepter, tout comme la violence de la nature, typhons tremblements de terre et autres catastrophes. merci Frank

Laisser un commentaire