Passion d’écrire : Liamé la princesse aux pieds nus…

6 novembre 2009 par webmaster Laisser une réponse »

Et dire que je ne supportais pas l’école et que les professeurs de français me remettaient des 0 pointés à tour de bras!

Hélas les fautes de français sont bien présentent dans mon blog mais chaque jour j’arrive à me corriger un peu plus.
Donc mon envie d’écrire s’est revélée au lendemain de mon accident et mon premier poème fut édité dans un journal interne de la marine nationale… Le début de ma carriere d’écrivain? (rire)

Au fil du temps j’ai rempli des cahiers de mots, certain se sont retrouvés sur mon premier bouquin et d’autres bien protégés par la mascotte. L’hiver est pour moi une espèce de retraite et depuis tant d’années j’ai griffoné.
Entre autre j’ai inventé comme une longue nouvelle que je voudrais peaufiner, allonger, décorer.

De temps en temps je vous mettrais un extrait et bien sur j’attends vos commentaires.
Bonne lecture et désolé si j’écorche un peu notre chère langue de Voltaire !

Liamé la princesse aux pieds nus…

L’orage gronde, le vent rugit, la pluie martèle les carreaux, ils s’endorment enlacés, leurs corps ne faisant qu’un, leurs esprits unis, ils partent aux pays des rêves…

Il était une fois une princesse qui vivait là bas sur une petite île en plein milieu de la méditerranée, personne ne savait d’où était vraiment originaire ses îliens mais ce qui était sûr c’est qu’ils avaient un caractère forgé à l’image du relief si déchiré et varié.

On l’appelait à cette époque la terre des Seigneurs, elle était occupée en partie par les Génois et aussi par leurs rivaux directs les Pisans.

La famille de la princesse était d’une terre juste à coté de Gênes, collée au promontoire de Porto-Fino. La région des Cinque Terre était connue plus pour son vin blanc vermentino et ses commerçants ambulants que par leurs marins et pourtant !

Attirée par des terres nouvelles ils débarquèrent en Corse alors en plein conflit, ils avaient su se faire accepter sans passer pour autant pour des envahisseurs. Le prince de Balogna était un vrai seigneur et depuis sa prise de pouvoir plus personne dans la région ne connaissait la misère. Son épouse Dame Félicia était réputée pour ses chants qui narraient le temps où les guerres étaient que souvenirs, sa terre natale lui manquait mais elle s’était résignée à suivre la destinée de son mari .Elle avait su s’approcher de ces femmes Corses voilées de noires et peu causantes et au fil des années la confiance s’était établie.

Leur fille se prénommait « Liamé » ce qui en langue insulaire signifie le lien. Leur histoire était tellement attachée à leur nouvelle terre que ce prénom était venu naturellement.

Le lien de la terre la jeune princesse l’avait, elle était née ici sur la région des seigneurs et malgré une éducation princière elle était une insulaire au secret bien gardé. Les langues, l’histoire, la géographie, l’algèbre, la politique lui étaient enseignés mais dés qu’elle le pouvait elle s’échappait dans le maquis et redevenait la sauvageonne aux pieds nus.

A l’abri des regards elle maniait l’épée, montait son cheval à cru et parcourait pendant des heures toutes les sentes de ses montagnes à la recherche de l’inaccessible, la liberté.

Elle avait pris l’habitude de parler avec la nature, elle côtoyait le merle bleu et le guêpier d’Europe en imitant à merveille leurs chants, elle se métamorphosait pour approcher le renard et lui jouait des tours à lui en faire perdre la tête, la truite Fario des torrents venait se poser sur sa main, le maquis était son royaume où chaque être vivant était ses amis. Le retour au château lui était pénible car son avenir lui avait été dicté par sa famille, elle était promise au premier jour de ses 20 ans au prince Pisan Paolo di Firenze. Les familles s’étaient arrangées sur un mariage de raison, si les Ligures et les Toscans unissaient leurs enfants une paix certaine pouvait être espérée.

Une grande fête fut organisée pour la première rencontre des « fidanzati », des quatre coins des pièves ; les bergers venaient offrir leurs meilleurs fromages, les éleveurs avaient effectués la « tumbera » en l’occasion de ce grand événement : coppa, lonzu, figatellu, pancetta venaient remplir les longues tables, les pêcheurs ramenaient de leurs nasses en tiges de myrtes de grosses langoustes ainsi que des cigales de mer, un apiculteur remis sa récolte en présent à la belle promise. Le château avait pris un air festif mais la belle Liamé était bien triste.

On lui avait natté ses longs cheveux noirs et des lys de mer l’embaumaient en formant une couronne blanche signe de virginité. Une longue toge blanche avait été brodée par sa mère et malgré les conseils de sa préceptrice elle refusait ses escarpins et restait pied nus.

La cour du château était pleine quand soudain le bruit des trompettes annonçaient la venue du Prince Paolo, sur un étalon noir il pénétrait en plein galop, le public s’écartait mais un grand nombre se trouvait projeté le nez dans la boue, son cheval n’arrivait pas à retrouver le calme et son hennissement effrayait la foule attristée de tellement d’arrogance. Sa monture était noire comme lui et le canasson nerveux martelait le sol avec sa patte droite, d’un bond Paolo mettait pied à terre devant Liamé, leurs regards fut long et ténébreux, la belle ne baissait pas les yeux, elle le provoquait en lui faisant comprendre son dégoût. La main gantée de noire était ornée d’une chevalière en or que les Firenze se transmettaient de père en fils, il lui tendit pour quelle lui baise, mais son refus fut catégorique…

L’écuyer de la promise, un vieil homme, tenta de calmer et d’éloigner l’étalon mais la monture fougueuse le fit tomber. Horrifié Liamé couru pour redresser son vieux complice, elle lui susurra les mots qu’il fallu pour le réconforter. En furie elle bondit sur le conquérant et lui jeta avec ses grands yeux noirs toute la haine qu’elle avait emmagasiné depuis son arrivée. Une main bien familière venait lui enserrer l’épaule, son père le prince de Balogna venait la remettre dans son rang de promise. Bien que son cœur saignait, elle baissait la tête et se résignait à un grand et profond silence….

J’espère que ces belles et longues nuit d’hiver sur mon Cabochard ameneront une suite à cette nouvelle que j’ai écrit il y a déjà quelques années mais je vais esssayer de « démaquiser » tout ça.

Bonne lecture

Ouais Jo Zef tu vas faire une apparition dans ce grand roman !!!
A pluche !

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