Amour, sexe et handicap !

14 février 2013 par Frank Laisser une réponse »
A t'on déja vu une Juliette en fauteuil?

A t’on déjà vu une Juliette en fauteuil ?

Amour, sexe et handicap !

Je suis certain que ce thème fait partie du top 5 des sujets tabous. Comment une personne handicapée peut-elle avoir une vie amoureuse et sexuelle ? Depuis trente ans je suis classé mutilé de guerre et depuis dix ans président fondateur d’une association de personnes amputées, me permettant de croiser un grand nombre de personnes « différentes ». Le thème est vaste avec une infinité de modules possibles mais pour rester dans le schéma basique il y a deux cas majeurs. Un handi avec un valide, un handi avec une handi. Ma première réaction au lendemain de mon accident, alors que je n’avais que 18 ans, était de savoir si j’allais encore plaire aux filles ! Tel Attila je brulais tout sur mon passage profitant de cette « faiblesse » pour charmer mes pauvres victimes, mon amputation devenait une force de séduction destructrice. Par expérience associative je réalise que mon cas n’est pas révélateur de la majeure partie des nouveaux arrivants dans l’univers des handis. Cette différence peut devenir une sorte d’Everest insurmontable car la personne blessée créait elle-même ce gouffre infranchissable et la vis sans fin se met en route. Les femmes blessées dans leur chair sont encore plus sensibles à cet aspect. L’apparence en prend pour son grade, puisque la différence physique va à un moment ou un autre apparaître. Souvent les jeunes femmes ne savent pas quoi dire quand le prince charmant se présente, la question est récurrente ! Dois-je lui dire de suite que j’ai une jambe de bois ou plus tard ? La réponse est délicate, le dire de suite serait une sorte de mise en garde qui pourrait effrayer et l’annoncer plus tard pourrait être perçu comme une forme de trahison, chaque cas est particulier. Dans mon cas d’homme baroudeur, je le faisais comprendre plus comme une spécificité  qu’une chose incroyablement moche et terrible. Hélas je connais trop de jeunes femmes seules car elles n’arrivent pas à se dépêtrer de cette idée de laideur associé à la femme handicapée, pourtant leur beauté intérieur irradie.

Mais là où je voudrais en venir et avoir vos avis est une question simple : Vous, valides et handicapés seriez vous prêts et prêtes à faire un bout de chemin avec une boiteuse, avec un compagnon en fauteuil roulant, avec un amant non voyant qui ne pourrait vous voir qu’avec son imagination et ses autres sens ; seriez vous prêts à demander la main d’une nana qui n’en a qu’une, de main ? Accepteriez-vous d’avoir la mère de vos enfants qui ne pourra jamais gravir les escaliers de l’école de vos gamins, auriez-vous le courage de présenter à vos parents leur futur gendre sourd et muet.. ?

Régulièrement je pose cette question et je suis toujours très surpris de vos réponses. Ma demande n’est pas anodine car une société de production est en train de travailler sur un projet de documentaire sur ce sujet, je suis certain que vos réponses, valides et handis les éclaireront. Vos témoignages pourraient aussi aider les plus craintifs. A vos claviers et que les tabous explosent !

A pluche.

33 commentaires

  1. Audrey (Ellen) dit :

    J’ai toujours vécu mon handicap comme une barrière en amour. Difficile d’en faire abstraction et de rencontrer des gens qui en feront eux aussi abstraction. Il faut réussir à faire ce long chemin vers l’acceptation de ce corps différent et même quand on croit avoir tout réglé, ce n’est pas toujours si simple.

  2. Noëlla Lecomte dit :

    Si je tombe amoureuse d’un ami et qu’il est dans la même disposition d’esprit, je ne vois pas ce que viendrait foutre son handicap dans cette histoire ! C’est plus le mien qui me poserait problème, il n’est pas visible, mais je suis très timide et il faut du temps pour m’apprivoiser.
    J’ai des amis handicapés, des membres de ma famille handicapés, ma nièce hémiplégique à gauche depuis sa naissance, son compagnon, ostéogénèse imparfaite, mon neveu autiste, oncle et frère atteint de la maladie de Charcot…Tout dépend de la manière de vivre leur handicaps, ma nièce, son compagnon, j’oublie leurs handicaps, même que souvent, ils sont obligés et ils le font gentiment, de me le rappeler (fatigue, gestes qu’ils ne peuvent pas faire) Mon neveu autiste, beau comme un ange, très intelligent ! j’en tiens compte en ne le considérant pas comme un « handicapé ». C’est comme ça qu’il progresse et qu’il me fait progresser. Mon frère qui a la maladie de Charcot, même si je l’aime infiniment et que je souffre de le voir souffrir, vu qu’il se soigne à l’alcool, j’ai plus de difficultés (même si je comprends son comportement) Je pense sincèrement que dans toutes les formes d’amour qui existent, c’est la manière dont l’autre vit son handicap qui va aussi influencer mes réactions. Mais dans l’ensemble, je ne considère pas les autres en fonction d’un problème physique ou mental, j’en tiens compte mais c’est leur façon d’être qui m’importe le plus.

  3. Dolfinu dit :

    Lors de mon accident (amputation des deux bras), je ne me suis pas posé la question de savoir si je pourrai encore plaire car j’étais marié depuis 7 ans et ce n’était pas d’actualité. La vie m’a fait connaitre la séparation et la j’ai pu constater que mon handicap n’en était pas un pour rencontrer l’amour. Je me suis remarié et vis le bonheur depuis 15 ans.
    Handicap ou pas la personne reste la même.

  4. Pat2a dit :

    On a tous une différence, qu’elle soit visible, minime, voire infime : trop grand, trop gros, un fort accent, un grand nez…. etc… c’est aussi une différence alors pourquoi une patte ou un bras en moins (voire les deux lol) dans un couple ce serait un handicap ! et puis il y a handicap et handicap…. Moi ça ne m’a jamais posé de problème. Je vis depuis plus de 15 ans avec « un différend » et tout va bien et je fais certainement plus de choses que dans une vie dite « normale »…. et puis qui sait, un jour, ce sera peut être lui qui me poussera dans un fauteuil ! Handicap ou pas la vie est trop belle pour se la compliquer du moment qu’on trouve son âme soeur……

  5. Elo dit :

    Quand on m’a amputée les jambes il n’était pas question de penser à l’apres,mon pronostic vitale était bien trop engagé.
    Mais le réveil fu brutal ,ma paire de gambettes interminables…c’était bel et bien terminé!!
    J’ai tout de suite pensé que ma vie de « femme »était foutu,je pensais que les hommes étaient bien trop attachés au physique pour être attirés par une nenette sans pied!!
    Une nuit j’ai rêvé que je rencontrais un homme à qui je cachais ma différence ,mais au moment crucial d’ouvrir le paquet cadeau (moi en l’occurrence )il découvrait que j’avais un truc en moins et il partait en courant nu comme un ver!!
    Le scénario horrible!!!
    C’est pour ça que par la suite j’ai décidé de ne pas cacher ma différence !!
    On me prend avec ou on me prend pas!!
    Je suis restée longtemps sans être appareillée (c’était pas la priorité j’avais d’autres « broutilles » a régler avant)
    Et durant cette période je ne me suis jamais empêchée de vivre normalement je sortais,allais faire les boutiques avec mes potes de galères,je rigolais,parlais fort,j’étais toujours pepette fidèle à moi même …et à ma grande surprise on me draguait!!!
    On me disait souvent que oui ma différence se voyait mais qu’ils préféraient s’intéresser à mon sourire,mon bagout et à ma rage de vivre!!
    Quand je demande à mon chéri (parce que oui j’en ai trouvé un)
    Qu’est ce qui l’a attiré chez moi il me répond sans hésitation que c’est ma niaque qui l’a séduit ,de m’entendre dire qu’il y a pire que moi,de me voir sourire,rire,être heureuse,de voir que malgré ce que la vie m’a infligée ba je l’aime quand même la vie!!
    Il n’a peur de rien a mes cotes ni de l’avenir,ni du jugement et du regard des autres!!
    Ma différence c’est notre force!!
    Allez les gens même avec une différence vous êtes beaux et la vie est belle!!!!

  6. Festor dit :

    On vit tous au travers de ce que l’on voit, de ce que l’on sent, de ce que l’on touche. Aujourd’hui notre société de consommation ne laisse pas de place à ceux qui se lamente. Nous sommes tous différents. On vient tous du même endroit mais on démarre tous avec des potentiels différents. C’est ma façon d’expliquer que nous sommes tous handicapé mais chacun à son niveau, différents degrés et différent stade. Si on se sent diminué, il y a fort à parier que les autres vont le ressentir. Dans notre société people, on se doit de plaire. On a pas le droit d’être gros, lait ou différent alors que nous ne sommes en aucun cas égaux. On a tous le droit de vivre et donc d’être aimer. Il y a de la place pour tout le monde. Encore faut il que notre image nous correspondent. Si l’on accepte nos petits problèmes et que l’on fait tout pour vivre avec, les autres l’accepteront aussi. Je suis raccourci d’une jambe. Mais cela ne m’a jamais empêché de plaire sauf lorsque moi même je mis refusé. Après mon amputation et de longue année à avoir conservé une jambe qui pourrissait, j’ai enfin compris que mon bout en moins était aussi un sujet de discutions, de peur et de crainte. Alors, j’en ai joué en mettant en avant ce bout de jambe en moins. Mais je pense que cela est une erreur car les filles qui ont choisit de partager un bout de ma vie, l’on fait pour ce que je suis et non pas ce que je dégage ou reflète. Pour un homme, c’est tjs un peu plus simple de jouer de ses blessures. On passe pour le baroudeur. Je pense aussi que notre sensibilité peut être aussi un atout. On ne demande pas la pitié, ni même la compassion. On demande juste à exister. Encore faut il ne pas se fermer aux autres. Moi, j’aime les femmes pour leurs yeux, leurs seins, leurs sensualités et leurs douceurs. Mais encore faut il que je sois ouvert à me libérer de mes propres peurs. L’amour, le regard de l’autre n’est qu’une alchimie de posture, de geste, d’odeur et d’envie. Alors quand on veut être aimé, on peut rencontrer celui ou celle qui voudra partager notre chemin. Le handicap n’est pas un frein. Il est juste à prendre en considération mais celui qui le vit à fond ne rencontrera que très peu de barrière. Les soit disant valides n’ont qu’à bien se tenir. Car nous les Franck quand on rit, que l’on sourit et que l’on parle positivement de ce que l’on vit, on créait des émulsions et des envies. Maintenant rien n’est jamais acquis. On gagne et on perd. C’est aussi ce qui fait le charme de la vie 😉

  7. Philou2A dit :

    Dans une société ou les apparences prennent le dessus sur le fond, avoir une main ou une jambe en moins deviendrait presque un avantage, ça éloigne les cons (même si on est tous le con de quelqu’un).
    Ça évite (peut être) de n’être qu’un trophée. On concrétise forcément avec une personne qui regarde au-delà des apparences et qui s’intéresse plus « au fond qu’aux formes »

  8. Flo dit :

    Chacun d’entre nous aspire à une vie affective et sexuelle pour accomplir sa vie. Atteintes de maladies dégénératives, handicapées moteur, déficientes intellectuelles pu handicap physique la plupart des personnes en situation de handicap vivent leur condition comme un obstacle au plaisir… Chacun de nous tous a un handicap plus ou moins important a chacun et a ses yeux de part son physique ou sa personne chacun voit son degré plus ou moins important
    Le tout est de s’accepter pour être accepté de l’autre
    L’Homme ne peut pas être aimé des autres si lui ne s’aime pas
    Moi je dis vive l’Amour

  9. Vrai dit :

    Je crois en fait, comme il est dit précédemment, que tout est question de vibration, de ce qu’une personne dégage qu’elle soit « différente » ou non. En effet, dès notre première rencontre avec Frank, il n’y eu aucune gène, aucun malaise ni aucune maladresse de sa part ou de la mienne ; tout était naturel comme si nous n’avions pas d’enveloppes charnelles uniquement deux regards qui ne voyaient que l’essentiel c’est-à-dire la beauté intérieure et cette beauté là existe en chacun de nous, il suffit juste de la laisser se refléter à l’extérieur. Mais comme le dit si bien Franck Festor « pour un homme c’est toujours un peu plus simple de jouer de ses blessures. On passe pour le baroudeur. Je pense aussi que notre sensibilité peut être aussi un atout. On ne demande pas la pitié, ni même la compassion. On demande juste à exister. » C’est pourquoi, je pense que ça serait très intéressant d’avoir aussi des témoignages masculins qui auraient rencontré leurs moitiés « différentes » avec qui ils seraient en train de faire ou auraient fait un bout de chemin ensemble. Alors Messieurs à vos plumes !!!

  10. Cathy dit :

    « Avant », j’étais jolie…
    Je ne suis pas considérée comme handicapée, je suis valide, j’ai juste perdu mes cheveux à cause de la chimiothérapie, et j’ai perdu un sein aussi … quelque chose que j’aimais, comme dirait la psycho-oncologue… et dont il faut faire le deuil.

    J’ai gardé la tendresse intacte de mon compagnon, mais je ne lui ai pas montré ni mon crâne ni ma cicatrice, ça n’appartient qu’à moi, ou aux médecins à qui je découvre ce corps moche tous les jours tel un objet…

    Le reste, c’est le coeur qui bat son plein et la Vie qui va très bien avec, ou sans …
    Je me trouve encore jolie, même si je dois user d’artifices pour me confronter au regard des autres.

    On a beau dire, on a beau faire, il faut le vivre pour le comprendre…
    Et sur ce site, tout le monde sera d’accord pour dire que la beauté vient de l’intérieur…
    Bonne journée à tous !

  11. Laetitia dit :

    Personnellement j’ai eu mon accident de moto il y a deux ans j’étais maman de 2 nains lol l’un avait 2 ans et ma grande 11 ans… Le choc a était terrible pour eux me voir au fond du seau sans mon pied mais comment j’allais vivre j’étais en fauteuil 9 mois environ en hôpital pas mal de temps en kiné idem.. Le jour ou je suis sortie face à tous le monde j’ai eu honte de mon état et oui.. mais je me suis vite mis l’autre pied au cul et j’ai avancer en 2 ans j’ai eu 16 prothèses « le trou de la sécu c’est moi  » mon mari à toujours était à mes côtés et m’a vite accepté sans mes 20 centimètres en moins j’ai toujours ma grande gueule ça doit compenser c’est très important le regard de l’autre moi grâce à lui je me sens belle mais nue avec ma patte folle et cette différence fait ma force tiens je connais cette phrase .. Tous ça pour dire que l’amour est plus fort parfois que tout et que avoir le cul dans un fauteuil n’empêche pas l’amour loin de là

  12. Frank dit :

    Merci à tous pour vos témoignages mais comme le dit si bien Véro il n’y a pas de récits d’hommes valides qui ont eu une petite copine handicapée… Allez les gros timides ont attend de pied ferme vos expériences… Cela pourrai faire avancer le « Schmilblick »!

  13. Corinne dit :

    Ayant des amis dit « handicapés », franchement, je me sens souvent plus « handicapées » qu’eux. Que de leçons à prendre…alors où est la différence?

  14. Armelle dit :

    Une vie sexuelle pour TOUS… pas de généralités, juste des particularités…

  15. marie de voujeaucourt dit :

    Même sans handicap, les gens se créent des situations compliquées ? Restons simples et vivons l’instant présent … Surtout quand il s’agit d’amour …
    Merci à toi Franck, et comme toi j’attends de lire « les gros timides » 🙂
    Bisous et à pluche !

  16. jeune fille dit :

    Je viens de découvrir cette association et ma curiosité a pris le dessus, je me suis mise à lire et à lire…
    Un commentaire ma beaucoup marqué, c’est celui « d’élo » dans tous ce qu’elle dis je me reconnais vraiment…J’ai perdue une jambe cet été dans un terrible accident de voiture…
    J’adorerais rencontré Elo pour parler de nos histoires, comment est ce que je pourrais faire ?

  17. Frank dit :

    Bonjour Jeune Fille, en message privé je vais vous mettre en relation avec Mademoiselle Elo… Bienvenue dans la famille Bout de Vie…

  18. gab dit :

    J’ai perdu une jambe en 2008 et je peux dire que ma première confrontation avec le sujet « amour » je l’ai pris en pleine face en 2009 lors de mon expertise médicale quand la question est tombée comment faites-vous l’amour à la troisième demande j’ai bien été obligé de répondre avec précision et sortir de ma coquille.
    je vivais avec une amie en 2008 pour nous rien a changé.Si bien sur, l’amour de ma vie m’a demandé en mariage en 2010 nous avons fait une grande fête avec tous les gens qui sont restés proche de nous.
    Pendant mes longs mois de rééducation je me suis souvent demandé si je devais me séparer de mon amie car je ne voulais pas la faire souffrir maintenant je peux dire que notre amour c’est notre force.Je me suis surpris aussi quand j’étais en rééducation j’allais vers les personnes qui étaient en difficultées et vers une fille en fauteuil avec qui je communique encore je pense qu’il n’y aurai eu aucun problème si nous avions fait un bout de chemin ensemble car il n’y a point de bonheur sans courage ni de vertu sans combat JJR
    et mon ami Franck Festor je suis OK avec ton message pour nous c’est surement plus facile merci à vous tous Gab

  19. jeune fille dit :

    j’ai bien eu le message privé, merci beaucoup, j’ai répondu à Elodie, j’attend sa réponse avec impatience.
    si vous voulez que je fasse partie de votre association bein c’est avec plaisir 🙂
    merci

  20. Bon sujet de discussion.

  21. Babeth dit :

    lorsque j’ai repris mon travail j’avais honte de m’y rendre en marchand avec une canne.
    J’adore mon mari, mais à plusieurs reprise je lui proposais d’aller voir ailleurs, car pour moi il n’avait plus le plaisir comme avant, il était très surpris et ne comprenait pas.
    A part ma boiterie, je me considère comme valide, vis à vis des gens d’extérieurs, je continue à me mettre en robe en masquant la prothèse par des collant foncé.
    Si on me dit tu es belle, tu me plais, ça me ferai plaisir, je me dirais que l’handicap n’est pas une barrière pour encore plaire.

  22. Laetitia dit :

    Je ne suis pas un « homme » valide, je suis une « femme » valide. Ca va aussi ?
    Je suis célibataire, et j’aimerais enfin trouver celui qui me correspond.
    J’élimine d’office les hommes mariés (!!!) lol
    Pour beaucoup (beaucoup, ce n’est pas tous, heureusement …) d’hommes célibataires d’aujourd’hui, la vie se résume à : boulot jusque 17h, éventuellement un peu de sport pour déstresser ou s’entretenir, puis paquet de chips – bière devant la télé.
    Leurs jours se suivent et se ressemblent.
    Pas de passion, pas d’activité associative.
    Les vacances, c’est genre club med … (pour moi c’est bof bof non merci).
    Les seuls soucis auxquels ils sont confrontés, c’est leur ex.
    Quelle vie passionnante !
    Donc j’élimine les mecs mariés, tous ces célibataires à la vie monotone …
    Il reste … pas grand monde.
    Je trouve malheureux de devoir constater que ce sont ceux qui ont été confrontés à des grands malheurs, qui ont appris la valeur de la vie, et à se battre.
    Ceux qui ont été confrontés à la perte d’un enfant, à la maladie, à un accident, aux choses graves de la vie, et qui ont su le surmonter, ceux-là deviennent forts et intéressants : ils savent ce que c’est que la douleur (physique ou sentimentale), ils savent le prix de la vie, ils savent se battre.
    Ceux-là sont des gens qui se bougent et qui donnent un sens à leur vie. Ce sont ceux-là qui m’intéressent.
    Peu importe qu’ils aient des cicatrices, un bout en moins, c’est ce qui les a rendus forts et motivés, c’est ce qui les différencie des mecs ordinaires, et c’est à un mec comme ça que j’aimerais plaire.

  23. Max dit :

    Je suis ce qu’on peut appelé un homme valide, et je trouve que cet article est très intéressant. Personnellement je me suis toujours dit que si un jour on m’amputais (ce que j’espère pas mais qui peut arrivé), je me battrais pour continué a vivre, et a faire des bons trucs. Les mondiaux handisport d’escalade de septembre en l’expédition appelé Articorsica d’un mec bizarre (en fait non pas bizarre, mais un peut fou, et c’est pour sa qu’on l’aime^^) m’ont montré que même avec un handicape on peut continué à vivre.
    Enfin bref, pour revenir au sujet de base, une femme handicapée ne me dérangerais pas (enfin faut qu’elle soit cool quand même hein, pars-que si elle est chiante…).

  24. Pépé dit :

    Valide ? Je ne sais pas. Disons que j’ai deux jambes, deux bras, deux yeux, deux oreilles… ce qui ne m’empêche pas quelques « boiteries ». Certes, plus psychiques que physiques mais également handicapantes parfois.
    Je suis surpris de voir que tous semblent ici dire « pas de problème ». Pour ma part, je partage ma vie avec une personne non voyante. La vie est merveilleuse, pleine de richesses. Mais non : ce n’est pas facile ! Ce n’est jamais facile de rencontrer la différence. C’est tellement plus simple de ne pas risquer cette rencontre. Mais tellement plus ennuyeux aussi ! Non, la vie avec une personne différente n’est pas facile, mais pour rien au monde je n’abandonnerai cette richesse que cela m’apporte ! Evidemment ce n’est pas facile de ne pas pouvoir demander à sa compagne de lire la carte routière pendant que l’on conduit. Mais comme il est bon de découvrir avec elle que l’on peut « voir » un paysage avec ses oreilles, que l’on peut observer la beauté d’un rocher avec ses pieds…
    Ce n’est pas le chemin qui est difficile, comme disait l’autre.
    Alors bonne route à tous !

  25. Jiji dit :

    J’ai rencontrer un garcon pendant ma formation d’anglais et je doit dire que je suis tombé sous son charme en le voyant rentrer dans la classe. Mon coeur à fait des bon et il le fait toujours quand je le vois. Suite a sa je lui est parler et il savere qu’il est amputer de sa jambe mais sa me fait rien j’ai craquer pour lui et j’aimerai aller plus loin avec lui mais je ne sais pas si lui est pret a rencontrer un fille et encore pire j’ai peur qu’il croit que c’est de la pitier. Que faire? Actuellement je cherche des escuses pour passer juste une petite demi heure boire un café ou autre mais c’est difficile je reste moi meme je rigole avec lui mais j’ai pas envie d’etre juste son amis 🙁 coup de foudre oui surement ya de grande chance… help me, please!

  26. Sofia Djelloul dit :

    Bonjour à toutes et à tous. …et bien il y en a qui ont de la chance. …parceque je ne comprends pas pourquoi moi on m a abandonnée que ce soit amis et famille…enfin cela ne m empêche pas de vous souhaiter un bon courage et une bonne continuation. …

  27. Sofia Djelloul dit :

    Je précise aussi que j ai été abandonnée dès qu’ on a su que j avais été amputée de mes jambes….

  28. mirette dit :

    Pour moi le sujet n’est pas du tout gênant. Je me souviens encore de toutes ses questions que je me suis posée après mon amputation. Pour vaincre cette peur il a fallu que je rentre dans une forme de thérapie, et je dois dire que les réseaux sociaux m’ont beaucoup aider. C’est de là-bas que tout est parti, parlant de ma forme physique, je publiais les photos de moi qui présente réellement mon handicap avec les messages comme « MON HANDICAP EST VISIBLE ET LE TIEN?  » ou encore « L’AMPUTATION EST UN HANDICAP MAIS JE NE SUIS PAS UNE HANDICAPÉE ». Je pense que le sujet du handicap physique doit être abordé au premier rendez-vous question de mettre en garde son conjoint sur sa condition physique. Nous devons entant qu’handicapé se valoriser pour briser ses barrières qui font de nous des être entièrement apart.

  29. mirette dit :

    Je suis néanmoins dans une relation stable avec un valide qui n’a pas du tout honte du regard des autres sur nous mais comme il me dit souvent, il est très heureux d’être cet homme à mes côtés que tout le monde se pose les questions de comment ça marche entre nous deux. Il n’aime pas d’ailleurs que je mette la prothèse et aujourd’hui ce n’est un secret pour personne dans mon pays que je suis amputée. Je gère aujourd’hui une association ou de temps en tant nous faisons des thérapies de groupe pour redonner confiance en soi à nos membres

  30. Pat2a dit :

    Et bien nous voilà…. 5 ans plus tard…..
    Nous allons fêté nos 20 ans de mariage le mois prochain et toujours aussi heureux et complices
    Alors valide ou différent…. différent ou valide…. il n’y a aucun souci pour nous.
    Et sincèrement où est la différence………
    L’amour est bien plus fort que le manque.
    On se dit à dans 5 ans

  31. Cmoi dit :

    Coucou à tous,
    Pour ma part, je suis validé, et j’ai rencontré un homme, virtuellement, on commence à s’attacher, j’adore sa personnalité… Il m’a directement touchee avec son humour et sa sensibilité… Mais j’ai tellement peur, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas assumer etc. Ce qui m’a poussée à faire des recherches et tomber ici. Merci bcp pour vos témoignages et bonne continuation à tous.

  32. Fleur Jesus dit :

    Coucou, suite à un accident domestique en 2016, ayant causé des fractures complexes au fémur et genou gauche, je suis restée 3ans en fauteuil roulant, entre les hôpitaux et centres de rééducation.Puis en 2017, alors que j’étais loin d’imaginer une telle chose, j’ai rencontré un homme pour lequel nous avons eu un coup de foudre réciproque.Depuis nous vivons une histoire d’amour sans précédent.Depuis 2021 je suis sortie enfin du fauteuil et je me déplaçais avec une béquille.Nous ne vivons pas ensemble car on habite pas a côté géographiquement, mais nous alimentons notre histoire d’amour, affectueusement et nous sommes en relation quotidiennement,on se voit régulièrement.Moi j’ai décidé de vendre ma maison car pas du tout adaptée à mon handicap, mais avec l’histoire du covid depuis 2020, c’était compliqué pour les ventes ,achats , artisans etc ,la France et le monde a été mis en stand-by avec ce covid.Maintenant que les visites immobilieres sont de nouveau autorisées j’ai relancé la vente .Je souhaite louer un T2 adapté à ma situation, et de ce fait me reprocher géographiquement de mon chaton, mon chaton m’a toujours accepté tel que je suis ,il n’a jamais eu honte ou quoi que ce soit de mon handicap.
    .Depuis mon accident en 2016 tout le « malheur » s’enchaîne.La le 12 décembre 2022 j’ai eu des douleurs complètement atroces aux orteils, je n’arrivais absolument pas à marcher, j’ai rempé jusqu’à mon portable il n’avait plus de batterie, j’ai donc rampé jusqu’à la fenêtre pour appeller dos ,au secours c’est urgent aidez-moi, une voisine ma entendu et avec son téléphone
    j’ai appelé le 18 (pompiers) qui m’a dit allongez-vous ça va passer, je lui ai dis et décris les douleurs absolument terribles  » comme coups de poignards, fourmillement, engourdissement).Il n’ont rien voulu savoir, j’ai donc fait le 15 samu, une ambulance est finalement venue me chercher, lorsque les ambulanciers m’ont mis dans l’ambulance en brancard, il m’a demandé de retirer ma chaussette, lorsqu’il a vu mes orteils et début du pied tout noir et gonflé à bloc , ils ont tracés directement aux urgences .Ils ont prévenu les urgences à l’hôpital, qui m’ont pris en charge directement.
    Conclusion de soit disant une petite douleur allongez-vous ça va passer, ça c’était le 12.12.22 finalement j’ai été amputée le 16.12.22 en dessous du genou, donc ce n’ai pas rien.J’ai envoyé une photo à mon chaton pour lui montrer comment j’avais mon pied, il a été choqué et je suis restée sans nouvelles pendant plus de 15 jours ,j’avais trop les boules et en même temps je le comprends,depuis on échange comme avant,j’étais loin d’imaginer qu’il aurait cette réaction,mais je comprends très bien qu’il est été sous le choc.Pour le moment il n’est pas venu me rendre visite mais est très présent quotidiennement, par téléphone ou SMS.Moi perso j’ai été très très très choquée lorsque le chirurgien et anesthésiste, m’ont annoncé l’amputation, ça été très dur de l’accepter les 3 ,4 premiers jours . Maintenant j’ai encaissé le coup.C’est très dur moralement, car ça a été une amputation d’urgence.
    En revanche je ne pardonne pas le pompier qui m’a dit , allongez-vous ça passera et que j’occupais une ligne de secours pour une simple douleur de pied,c’est inadmissible,j’ai vraiment envie de porter plainte contre ce pompier qui à mon avis n’a pas porter assistance à une personne en danger.
    A savoir que mon chirurgien m’a appris mercredi dernier , que mon pronostic vital était en jeu.Je ne sais pas comment faire car j’ai les boules car c’est un pompier mais en même temps il ne m’a pas porté assistance.
    A l’heure actuelle j’ai accepté mon nouveau corps avec une jambe ayant subi une amputation tibiale.Mon chirurgien vient me rendre visite quotidiennement, il m’a montré le genre de prothèse qu’il prévoit pour moi, et m’a même confirmer que je pourrais toujours continuer à porter mes Dr.Martens (lololololol).
    Hier ils m’ont retiré 1 point sur 2 ,sous hypnose, j’ai remercié l’infirmière de la douleur qui pratique hypnose et sophrologie ainsi que l’infirmière qui m’a retiré les points car je n’ai absolument rien senti sur la cicatrise du moignon, alors que les points étaient bien incrustés, j’appréhendai comme pas possible. Finalement sous hypnose ont ne ressens aucune douleur. Demain dimanche retrait du restant des points et ensuite , cicatrisation, et rééducation pour réapprendre à marché. Un long très très long chemin s’ouvre devant moi.

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